Alpes 2007

Sophie et Raymond

du 10 au 16 juin 2007

Photos       Résumé       Sophie       Raymond


Je m'étais juré, depuis des lustres (30 ans), de profiter du printemps pour aller en montagne, comme au bon vieux temps quand Huby et moi partions de bon (samedi) matin dans les Vosges.
Je partirai donc cette année. Promis ! Juré ! Tout seul d'ailleurs. En pèlerinage car je comptais y aller en 2cv, tranquille; par les Vosges, le Jura, les Alpes, Bourg d'Oisans, la Bérarde. Un petit tour à la Dibona et retour.
Sophie était en vacances, ... - "Tu viens aussi ?", - "Pourquoi pas." Et Yann du labo qui est très intéressé. Sauf qu'il nous laisse tomber : "La Science avant tout !" . Passons ...

Sophie et moi donc, tout seuls. Plus de 2cv car plus de raison de traîner sur la route. Les Alpes au plus vite. La marche, la tente, le camping au bord du torrent. Et on prend même le matériel d'escalade. Car avec tous ces rochers ... on sera tentés.
J'en fais l'inventaire le dimanche 3 juin, tranquille, sur la terrasse. Tout y est. Les pitons, les cordes, mes baudriers faits maison.
Hélène et Guillaume nous offrent le gîte pour samedi soir ... à nous l'aventure !

Et nous y voilà. La tente est installée, le plus loin possible de l'eau du torrent, ...  on l'entend quand même. Je ne reconnais absolument rien sauf la petite route vers la fin. Et juste avant le bifurcation "Les 2 Alpes"-"La Bérarde" car François et moi étions faire du ski il y a 3 ans. La route est toujours aussi sympa sur la fin, stressante pour Sophie qui se plaint du manque de rambarde. Je prends le volant pour les derniers kilomètres. On s'inscrit au camping, on installe la tente "où vous voulez", il y n'y a qu'une dizaine de comme nous. On se fait nos raviolis qu'on déguste au couteau parce que je n'ai pas pensé aux couverts .. on fera ça à la dure, avec les doigts et l'Opinel.
Pas de thé non plus, pas de lait. La dame de l'office de tourisme nous dit que la petite épicerie ouvrira demain. Raviolis donc. Et eau. Je mets quand même deux bières au frais dans le torrent, on ne sait jamais ...
On prépare nos sacs, légers, pour nous dégourdir les jambes en direction du refuges du Chatelleret, pour voir.
Ca monte sec !
On est partis !
Flap, flap, ... La semelle de ma chaussure de montagne gauche pend lamentablement sous mon pied !  Pas de panique, je suis équipé. Je n'ai pas pris mes Nike, un oubli, mais j'ai ma trousse de couture de secours. Avec du fil, des ciseaux, des boutons ou des tirettes de rechange et ... de la superglue J'en badigeonne ma semelle maintenant complètement décollée. Pour rien d'ailleurs car le caoutchouc de plus de 10 ans d'âge s'est transformé en une poudre noire qui se volatilise au moindre souffle. "Cendres tu redeviendras ...".  Je la colle quand même , tout le tube de superglue y passe, et je décide de retourner au camp chercher mes Nike. Au bout de 10 m la semelle (trop) fraîchement collée se barre, l'autre se sentant seule se fait la malle par solidarité. Je marche sur des oeufs. Des oeufs car mes chaussures ont (avaient) en fait un intérieur en coque plastique  ... Le dessous seulement en plastique. Qui ne tient actuellement que par miracle. Du coup, je me dis que je peux tenter la ballade, le plus dur étant fait (en montée). Je rebrousse chemin et retrouve Sophie qui m'attend sagement sous un sapin.
On pousse jusque presqu'au refuge du Chatelleret. Je reconnais au passage le Tête du Rouget qu'on a faite avec Philippe et Hubert (en partant de bon matin ...La Bérade, sommet, et redescente dans la soirée, mort(s)... j'en ai dormi à table)  il y a 20 ans. Quand je dis que je reconnais, c'est après m'être trompé au moins deux fois.
On voit la Meije !  C'est bien elle. C'est presque marqué dessus tellement c'est évident.
On fait demi tour car le mauvais temps pointe, l'orage gronde. On met nos capes de pluie et on revient peinard bravant les quelques gouttes bien à l'abri ...
C'est effectivement bien peinard là haut; faut dire. Les premiers lacets sont raides mais après tu te retrouves sur un plat, sur du sable ou dans de l'herbe. Sophie en est tellement étonnée qu'elle demande s'ils ont mis ce sable exprès pour faire joli. Ben non ! Les torrents de montagne eux aussi savent faire du sable.
Nous revoilà au camp de base. Il est 16h30. On attend l'apéro. Oui on attend ! Dans la voiture, en lisant, assis sagement sur les sièges arrière. J'essaye un bouquin, un roman, puis l'autre ...
L'heure de l'apéro, donc, approche quand même.J'avais mis deux bières au frais dans le torrent. Au froid d'ailleurs ! Bière et Bretzels...
Il commence à tomber des gouttes.

18h30 : on ne va pas cuisiner sous la pluie, ni même dans la voiture ... Si on allait manger une crêpe ! Capes de pluies, chaussures de course, pantalon de sortie ... et l'on déambule comme deux extraterrestres sous nos capes, la mienne est d'époque (76) avec une grande pointe dans le dos, l'autre pointe (du rectangle de la cape) c'est pour ma tête. Il y a aussi deux bras qui dépassent (sans que j'y  mettent les miens d'ailleurs). Il pleut de plus en plus, suffisamment pour  nous démontrer que nos capes ne sont plus vraiment fonctionnelles. Sauf à vraiment tremper le pantalon et à avoir ce délicieux petit filet d'eau qui te dégouline des cheveux jusque dans le cou, ... malgré la capuche prétendue protectrice !  Nous nous hâtons de ce fait vers la crêperie qui est bien évidemment fermée ! Trop tôt en saison. On se rabat sur le petit hôtel-resto-bar ... fermé car trop tôt en horaire : "Nous ouvrons à 19h30 ... Je vous réserve une table pour deux ?". - " Heu, oui, non, on verra ..."
Retour au camping. On se change et on s'abrite dans la Vectra en attendant 19h30.
La pluie s'arrête à l'heure. Ouf. On y retourne pour déguster un gratin dauphinois avec jambon et salade.  Et 1/4 rosé. 30 € pour tout.
Nous revenons repus. Brosse à dent et au lit. On essaye bien de lire un petit peu. Le manque de lumière et de capacité de concentration nous fait abandonner très vite, et ... dodo.
Un peu mal au dos quand je suis couché sur le dos, (j'écrase ma cage thoracique par en dessous), mal à l'épaule couché sur le côté, mal aillleurs autrement ... mais la nuit fut bonne.
Réveil sans réveil à 7h48? Il n'a pas plu de la nuit Tout est légèrement humide à cause de la rosée. Le soleil se cache derrière la montagne puis derrière le nuage. Finalement ça se dégage doucement et la chaleur revient.
Grande première ! Du Country Store à l'eau chaude. C'est parfait. Facile à faire évidemment. N'ai-je pu y penser plus tôt ! C'est juste comme il faut, ni trop sucré, ni trop soupe. Sophie mange son Country Sore sec. Et boit l'eau froide. Notre muesli on le mange à la cuillère 1664 ! Eh oui, j'ai pensé à tout sauf aux couverts (à l'altimètre, au cardio fréquence mètre, au sucre, au thé, ... et à l'âge canonique de mes chaussures). Donc pas de fourchettes ni de cuillères. J'ai découpé une canette de Kro, aux ciseaux, pour en faire de jolies cuillères élégantes et fonctionnelles... et ça marche du tonnerre, pour le Country Store en tout cas.
A 9h00 on est fin prêts. Refuge du Chatelleret et alentours nous voilà. On reprend le chemin de la veille? J'ai maintenant mes chaussures de courses à pied aux pieds. Et on est dans les temps. 2h30 Le Bérarde-Chatelleret. Tout autour, les grands sommets dont je ne me rappelle que le nom, et un peu la forme à force de les voir en photo. Mais faut dire que le Pic Nord du Clos de Cavales je ne le voyais plus si imposant. Et dire que Patrick et moi on l'aurait fait si ... je ne m'était pas mis le doigt dans l'oeil, à l'époque, en pleine escalade en premier de cordée, en voulant prendre une sangle accrochée autour de mon cou pour m'assurer, tremblant sur mes trois appuis ... aïe, le pouce dans l'oeil droit.Je redescends, on redescend à la Bérade, on redescend sur Grenoble le lendemain, en ophtalmologie, car mon oeil souffre ...  Et dire que Patrick et moi on aurait fait le Meije la veille, s'il n'avait pas neiger ... ou si, en 76, on ne s'était pas perdus avec Daniel dans la première dalle après le refuge du Promontoire !  A la voir maintenant au dessus de nous, dans ses nuages et sa majestée .. on devait être fous pour même avoir pensé à oser y aller.
Le refuge du Chatelleret est là, au milieu de tous ces sommets. Y a personne, mais j'entends du bruit quand même. On a un peu   froid et on décide de s'installer à l'intérieur, pour casser la croûte et, si possible, prendre une soupe. La dame arrive : "pas de problème". Y en a trois litres ! Moi  qui ne suis pas soupe de tout. Mais on la finit, avec  nos bretzels en guise de pain et notre saucisson Auchan qui y  passe au trois quart. Et avec de l'eau.
Bon y a pas que ça  à fout'. Y a de scourse à faire : des cuillères, du saucisson (il ne reste qu'un quart) et des chaussures de montagnes. La dame nous dit que la  magasin de sport "La Montagne" à Bourg  d'Oisans  est parfait pour cela.On redescend, on prend laVectra. Bourg d'Oisans nous voilà ! Tu parles, c'est toujours pareil ... dans ce pays. Ils font semblant de travailler le dimanche, "pas comme en Alsace", en ouvrant, des fois, une pauvre épicerie, ... mais le lundi ... tous au repos ! Pas de "La Montagne" à Bourg d'Oisans, pas d'épicerie non plus d'ailleurs à la Bérarde. On pourrait aller à Grenoble, mais vive l'aventure, poussons jusqu'à Briançon. Ca nous permettra de voir la Meije par derrière, la Grave, le Lautaret. Et puis à Briançon on a aussi nos repères. La crêperie "A l'Origan". Et il y a un Géant avec à côté Andaska. Ouvert ! Qui vend des chaussures de montagne, à moitié prix. Le vendeur est tellement bon que je n'ai remarqué qu'à la caisse que mes magnifiques Asolo coûtaient 139 € et non pas 69. C'était l'autre modèle ... Je ne regrette rien, elles me vont à merveille. Je saurais dans 10 ans si les semelles sont effectivement à ce prix. Notons au passaage que j'avais payé 800 F mes Technica qui se sont sublimer de vieillesse.
Crêpe et pizza et 1/4 rosé. pour 24 €. Sophie conduit pour le retour jusqu'à l'embranchement vers la Bérarde, fatigue et petite route oblige. Je force l'allure et nous arrivons à 21h45, 15 minutes avant l'interdiction de circuler dans le camping. Dodo.
Quelques notes de météo. En général il fait beau le jour et il pleut le soir. Ceci explique évidemment nos escapades au restaurant ...
Je me lève à 7h et prépare le matériel d'escalade car au retour du Chatelleret on était tombés sur le panneau "Falaise d'escalade".
Nos sacs sont remplis de pitons, cordes, mousquetons, saucisson, pain et comté. On a même nos casques. La falaise est juste en face de notre tente, sur l'autre montagne. Une heure de montée. Je repère un rocher avec des anneaux vissés ... pas trop vertical. Ca doit être pour nous.On se met en tenue, casques, baudriers faits maison; mousquetons, et sangles autour du cou (promis, je ferai attention aux yeux). J'attaque le premier relais à 3 m ... y a pas de prises. J'essaye par le côté, herbeux. J'arrive à niveau mais n'ose faire le pas en traversée pour attrapper ce fameux piton. On passera à gauche. Je m'invente une voie et rejoins le piton sommital 20 m plus haut.
Va-y Sophie ! Elle fait 2m et cherche, cherche, et redescend. Faut dire que la voie est merdique avec de l'herbe et de la terre. Je ppropose d'autres voies mais Sophie a peur.
On casse la croûte. Et on redescend.
Maintenant en regardant la montagne depuis la Bérarde on se rend compte qu'on était juste là, tout en bas du gros rocher, qui semble facile ... C'est grand et haut les montages !
Bilan de la journée, ou de la mi-journée, car il n'est que 13h : j'ai de bonnes chaussures, parfaites en montée, super en escalade et très bonnes, à condition de bien serrer les lacets à l'avant, en descente. Et on laisse de côté l'escalade, Sophie a peur.
Ya plus qu'à attendre l'apéro ! Et on y arrive, en lisant, en écrivant, en attendant l'ouverture de l'accueil pour règler notre facture de camping, demain on lève le camp. Et ce soir,  grande cuisine. De la blanquette de veau, William Saurin et un autre conservier. L'autre est encore moins  bon !
Ce soir on se couche avant la pluie. Qui ne dure pas, le lendemain matin tout est pour ainsi dire sec. Heureusement, comme on plie le campement. On met tout dans la voiture, à nous la Dibona ! Puis cap au Nord, on laisse la Bérarde.
9h30 aux Etages, au pied du sentier qui monte au Soreiller. On part légers car on décide de revenir dans la journée, donc pas besoin de réchaud ni de couchage. La montée est rude mais facile. En zigzags ou en longues traversées. La voiture rapetisse à vue d'oeil. Le passage le long de la cascade est super ! De la vraie montagne, et du bruit. J'ai un peu peur que Sophie n'aie des ampoules à  son petit orteil pour la descente à venir... On change de rive par une passerelle en bois, le chemin monte en lacets. Et d'un coup en levenat la tête , je la vois, l'aiguille Dibona. Elle se dégage bien sur le ciel. Parfaite ! Du grand art.
On continue notre montée dans dans la gorge. Cap sur l'aiguille. Retraversée de ponts en bois ou de neige. On marche quelque fois dans l'eau qui ruisselle joyeusement sur le chemin. Le refuge est là bas, loin, au pied de la paroi. On s'arrête juste après la moraine, au coeur du Soreiller, là où c'est presque plat. Y a beaucoup de verdure, des arbres et même des moutons.Et un gros rocher blanc sur lequel on s'installe pour casser la croûte en contemplant les sommets alentour. Pain, saucisson, comté. Et barres de céréales. On sêche au soleil, on aère nos pieds pour les préparer à la descente.
On serre bien nos lacets. Et la decente est cool; quelques dernières photos de fleurs. La vectra regrossit à vue d'oeil.
Et voilà.
La rochaine fois on ira systématiquement dormir dans les refuges d'altitudes, pour redescendre rrégulièrement pour le ravitaillement ou pour changer de vallées.
A bientôt !

Histoire de comprendre la géographie des environs, ... il y a la vallée de l'Isère avec Belledone (qu'on connait de par nos nombreux séjours de ski). L'autre versant c'est le col du Glandon, puis la vallée "Bourg d'Oisans -  Briançon" avec la Grave et le col du Lautaret. Puis le vallon du Vénéon où nous sommes présentement, en train d'enlever nos chaussures et sacs à dos pour nous installer douillettement dans la Vectra.

Glandon nous voilà !
Le col est à 1992 m. C'est haut. Très haut même car apparemment toute l'eau venue de l'ouest se déverse dans la vallée qu'il domine. Il y en a tellement qu'ils ont construit deux barages successifs. L'un très bas dans une sorte de jungle "pays tempéré", l'autre juste avant le col et les sommets herbeux qui ont l'air d'avoir été bien consiencieusement tondus par un barbier maniaque. Le barage du haut est un vrai mur qui d'un seul coup barre la vue. Le lac qu'il retient est joliement coloré de nuances du vert au sable. Là haut c'est très arrondi, très montagne à vaches, ... mais sans vaches !
On redescned sur Saint Colomban-des-Villards où je fus en vacances avec mes parents et l'oncle Seppel il y a ... 40 ans. L'hôtel de la Poste est toujours là.
On se laisse aller jusqu'à la vallée de la Maurienne. Un autre monde : autoroute, route, chemin de fer,  industrie ... et la Maurienne. Du coup il y a peu de place.

Epierre, le village du grand père d'Isabelle. On visite le cimetière en cherchant une tombe "Raffin". En vain ... paraît qu'il n'est pas enterré là.

Dilemme. Prend-on à gauche pour Grenoble ou à droite pour Annecy ? J'appelle Philippe, pas de réponse. On prend à droite. Le lac d'Annecy, ses villas qui occupent tout l'espace. Ya plus vraiment de villages, tout est pris par les balnéristes de montagne. On passe au plus vite. Après Annecy le paysage redevient normal. Albertville nous indique son camping municipal. Campons-y ! Il n'y a pas grand monde, deux tentes, deux caravanes et nous. Le receptionniste nous inscrits sur son ordinateur de gestion high tech de camping. -"Installez-vous où  vous voulez. Là c'est le soleil le matin et là plutôt le soir". Nous on cherche plutôt loin de la rivière qui gronde comme d'hab. On est pour ainsi dire au centre ville. C'est à cinq minutes. On peut même y aller à pied. Un peu de lêche-vitrine ... Albertville n'est pas bien grand. Suffisamment pour nous amener jusqu'à 19h. On fait l'ouverture de la crêperie bretonne. Immenses les crêpes. Ma saumon caviar me suffit largement Sophie a une oeuf. Et une sucre chacun. Et un 1/4 rosé. 22€90. Imbattable.
Et il pleut quelques gouttes. - "On ferait bien de rentrer ...". On sort du troquet, on remonte la rue et on découvre le ciel, noir, immense, qui, coincé entre les montagnes, s'apprète à nous tomber dessus. Vite ... on court carrément jusqu'au camping. Je prends oreiller et sacs de couchage dans la tente et les fourre dans la Vectra. On se met aussi dans la voiture, je l'oriente "face à la tempête", face à la tente. J'allume même les phares pour y voir ... car des trombes d'eau nous tombent dessus. Puis des grelons. Heureusement qu'on est un peu sous l'arbre ... aïe, aïe ... pauvre voiture. On prie pour elle. La tente supporte bien. En tout cas elle résiste sans problème. Faut dire qu'il n'y a pas beaucoup de vent. Finalement ça se calme, la lumière du jour revient. On peut réintégrer la tente avec nos sacs... Dodo.
En bonne touriste Sophie a pris les prospectus à l'accueil du camping. "Visitez la  cascade et la grotte de Seitenex ... A 10 km d'Albertville." On la visite. C'est génial. Un petit musée, une vidéo sur les moulins, une belle cascade qui jaillit d'une gorge et, qui éclaboussant tout l'environnement, crée tout un univers tropical avec mousses et lianes ... De quoi tourner le prochain Indiana Jones. Y a même la grotte qui va avec. Qu'on visite avec explications de la guide. De Seithenex on revient dans la vallée principale. Faim ! Comme d'hab, impossible de trouver un endroit à pique-nique. Il y a des fermes partout, à tous bouts de chemins. On casse la croûte au bord d'une communale, sur le talus

Cap au nord ! On se fait le jura. Belle petite route assez rectiligne qui passe de station de ski en station de ski. On reconnait quelques noms. On passe dans de belles gorges, ... la grotte de la Chapelle, et juste avant un panneau "Camping du Lava".
Là on est vraiment tout seuls.  La dame est dégoûtée  : -"Avec ce temps ... Et puis on peut plus travailler, les gens viennent pas ...". On monte la tente. Il y a même une pièce avec des  tables et des chaises où on peut se réfugier en cas de pluie. Car pluie il y a, juste assez pour mouiller la tente au montage ... et au démontage du matin.On y fait la popote aussi. Ce soir riz façon indienne. Ca se mange.
On est dans la nature. Y a même de vaches. -"Je veux voir les vaches" dit Sophie.On en trouve une première , qui rumine tranquillement. Mâchant consciensieusement pendant deux minutes, puis elle avale. On voit bien la boule descendre. Et là, la vache attend ... et glouic ... y a un truc qui remonte par une autre voie. Et elle rumine again. C'est magique. Et la pauvre, faudrait la traire, ses mamelles vont exploser. . Le gros du troupeau paît un peu plus loin. Faut croire qu'elles ne sont pas synchronisées. Et ça broute, ça souffle, ça se met la langue dans le nez ! -"Et vous mangez de la langue de boeuf !". C'est vrai que tout est démesuré, même le pipi, ça fait chute du Niagara.
Les veaux  ont une étoile dans le nez. Pas pour faire joli ... ça doit être pour piquer le pauvre maman qui laisse téter le veau qui se refuse au sevrage. Voilà après cette leçon de sience naturelle nous nous couchons, contents.

Le lendemain autoroute Monbéliard, Belford ... La boucle est bouclée. A midi on est à Strasbourg.

On remettra ça, en plus pro.

Raymond           1er  juillet 2007.