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Lever 6:00. Isabelle et Sophie nous accompagnent en voiture place de la gare pour le départ du car Lufthansa à 8:00, arrivée à l'aéroport de Francfort 3 heures plus tard. Départ du vol LH 760 à 13:20. |
Strasbourg-Francfort |
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Arrivée 0:40 à l'aéroport international Indira
Gandhi. On change des dollars au bureau de change ouvert 24 heures sur
24, puis on prend la navette gratuite pour le terminal des lignes intérieures,
qui utilise les même pistes, mais qui est cependant situé
à une dizaine de kilomètres. Tout est fermé, impossible
de boire le moindre thé ! On s'installe pour la courte nuit sur
les chaises en
plastique et sur le rhino mais c'est tout aussi inconfortable (un immense sac cylindrique qui contient toutes mes affaires, y compris mon sac à dos, pratiquement importable vu l'encombrement mais il protège efficacement le ruck dans les soutes d'avion). Départ 6:40, vol IC 431 pour Leh, arrivée 7:55. Le 737 qui n'est pas de toute première jeunesse, est aux 3/4 vide (cela, parait-il, pour pouvoir redécoller de Leh qui est à 3500 mètres, sinon il serait trop lourd). Vue superbe de l'Himalaya que l'on survole. Puis le Ladakh, reliefs ocres avec d'étroits vallons verdoyants ! Un tracteur vient chercher les bagages à l'aéroport de Leh. Puis on remplit un formulaire et un taxi -une Gipsy Suzuki- nous emmène à notre guesthouse, Dhelex Hotel, adresse du Routard : "...simple, mais patron formidable et d'une rare serviabilité, panorama splendide sur la montagne, chambres propres, très bon marché..." Sur un chemin qui serpente le long de la rivière, c'est une bonne adresse en effet, maison ladakhie traditionnelle en pierre, crépi et boiseries, jardin sauvage et fleuri, potager, et une vache. |
Leh |
14h.
On vient de faire la sieste. Il faut : aller à Gipsy World liver le cadeau de Marie-Paule acheter de l'essence, une gamelle et une bouilloire. confirmer les vols. Nous sommes au Delex Guest House, 150rp / jour.
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Leh |
Le français du Guest House nous dit que c'est
partiquement impossible de faire Kargil-Padum, Padum-Lamayuru. On est trop
tard en saison. Lui préfère de loin le faire avec un horseman.
On a dormi de 20h à 7h. J'ai repris une aspirine à 2h. Ca va presque mieux ce matin, mais je sens que ce n'est pas la grande forme. Si je ne bouge pas c'est bon. Pour la salle de bain, il aurait fallu emporter une raclette pour pouvoir enlever l'eau par terre. Philippe s'est lavé à l'indienne, au seau ... évidemment ça ne s'écoule pas. Philippe l'a dit à la Ladakhi qui fait le ménage ; elle n'avait pas l'air contente, ... finalement elle a lavé cette salle de bain, mais pas l'autre. L'apres midi on est monté au palais au dessus
de Leh. Redescendu par la vallée.
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Leh |
On s'est finalement mis d'accord avec Tashi Gombo pour le trek de Hemis
à Sangtha, retour par la route
de Manali-Leh. Il nous faut trois chevaux, 170 rs/jour/cheval. Pour 11 jours de marche + 4 jours de retour pour les chevaux, ça nous fait 15x170x3 = 7650rs. On a déjà donné 6000 rs à Taashi. Les 1650 restants au retour à Leh. Il nous cherchera en taxi dimanche matin à 7:30, nous emmènera à Martselang (près de Hemis), le temps de dire bonjour au horseman et on y va. J'ai encore pris une aspirine cette nuit à 2h. Je vais très bien ce matin. Commission, lavé et rasé. On compte environ 6rs pour 1F. Avec les prix ici ... il suffit de compter en francs comme si on était en France. Le repas est à 111rs (20F) ce qui est le prix en France (111F). ... samedi midi.
... samedi soir.
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Départ de Leh à 7:30, du trek à 9:30, arrivée
à 12:30.
Le hameau a trois ou quatre fermes espacées de 200 mètres chacune. On plante les tentes, la nôtre et celle de Tapkas, dans un champ à étage moissonné, au bord d'une terrasse, au milieu de cette vallée encaissée. On a une vue superbe à la fois en amont et en aval et sur les montagnes grises et ocres, quelques arbres formant des taches vert tendre sur les berges et les parois, soufflés pas les vents. Quelques nuages épars passent, très haut. Pour seuls bruits, le vent, les buses et les cloches des animaux. On dîne à 14:00 : dal, carottes et riz et soupe à la tomate en paquet. Tapkas et un gamin de l'une des fermes partagent notre repas. À la ferme du dessus, trois femmes trient de l'orge à l'extérieur, avec le vent comme élément moteur. Elles se baissent pour remplir une bassine de grains puis se relèvent et versent lentement le contenu à terre. Le vent fait le reste. Une autre femme ratisse pour récupérer la paille tombée plus loin dans laquelle il reste quelques grains récupérables. On soigne aussi la mère du gamin. Elle paraît très agée tant sa peau est burinée et ridée, mais ne l'est probablement pas car elle n'arrête pas de s'activer dans tous les sens, comme toutes les femmes ladakhie d'ailleurs. On lui lave le doigt au savon, puis lui met de l'éosine sur sa coupure due à la faux sans doute. Au repas du soir dans sa ferme, on lui refait son pansement. Elle nous offre du thé salé au beurre de yak, du fromage frais et de la tsampa. Excellent, mais il ne faut pas trop regarder les conditions d'hygiéne. Il fait nuit et on retourne à notre tente pour se coucher. Quant à Tapkas, il reste là. Vers minuit, on est réveillé en sursaut par les ânes qui se font un plaisir de finir notre repas du soir et qui commencent à s'intéresser à notre réserve (le rhino). Le temps d'enfiler un slip, je rejoins Raymond dehors qui, lui dort tout habillé, donc a une seconde d'avance. Nous voila donc pieds nus, en pleine nuit dans la vallée ventée en train de tirer les ânes par leur corde, les pousser pour les faire sortir de la tente de Tapkas et déplacer le piquet où ils sont attachés. Ça ne sert à rien de tenter de les désemmeler de leur corde, ils se remettent les pieds dedans aussitôt. On les attache loin de la tente, puis on se lave dans la ruisseau d'irrigation en contrebas. À peine endormis à nouveau, vers 1:30 nouveau réveil, musical cette fois. Tapkas et son pote sont de retour à la tente et chantent. La bouteille de biére d'orge n'est sûrement pas loin .. |
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Lever 6:30. Ok. On est prêt, on attend
le petit déjeuner qui vient à 7:30. Très bon. Du thé
et des chapatis avec de la confiture de mirabelle. Tashi vient à
7:35 avec le taxi.On va sans problème jusqu'à Martzelang
où on attend le horseman Tapkas qui vient à 9:30. Présentations,
il est sympa... On lui laisse les sacs. On paye le taxi à Tashi,
715rs et 50 de pourboire. Salut ! On le rappelle si on a un problème...
mais il a oublié de nous donner son numéro de téléphone
! On marche devant. Tapkas nous rattrappe juste avant Shang-Sumdo où
nous montons nos tentes à 12:30. Après, Grande Cuisine !
Carottes, radis, lentilles et riz. Tapkas fait ça super ... avec
des petits oignons qui reviennent dans l'huile.
On a oublié les guêtres, le podomètre et l'altimètre. Et les oignons et l'huile, ... mais Tapkas en a. Tapkas nous explique la route (qu'on ne fera jamais d'ailleurs): 1. 28/9 Martzelang
On passe donc l'après-midi là. On ne
s'est pas ennuyé : les moissons, ou plutot comment elles séparent
le grain de l'ivraie. Belles photos !
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Lever 5:30, départ 7:00.
Avant de partir on est obligé de courrir partout après Tapkas qui en fait bricole dans la ferme en amont. On manque de se faire bouffer les mollets par les molosses de la ferme. On paye 20 roupies pour le camping et on part sous le soleil, mais il fait assez frais néanmoins, un régal pour marcher. On attend Tapkas pendant 3 heures peu après le village de Chogdo, ayant décidé qu'il était inutile d'aller plus loin sans savoir pourquoi il n'arrivait pas. On a le temps d'explorer les environs ! Il arrive finalement juché sur un cheval, tout au moins c'est ainsi qu'on le voit aux jumelles. Mais dès qu'il nous voit il descend de cheval ! Sur un autre ô stupeur : le bidon de kérosène arrimé avec le sac à dos de Raymond, brinqueballant au pas du cheval ! Le bidon n'étant pas fermé correctement, le sac à dos empeste le kérosène. Pour Tapkas ça ne semble pas un problème, il vit dans cette odeur. Mouflons dans la montée à flan de montagne au milieu d'un dédale d'énormes blocs de rocher, chemin que j'avais descendu dans le torrent en faisant la Markha dans l'autre sens en 1988. Reminiscence d'un bon bain (avec sac à dos, en loupant une prise). Superbes couleurs dans la montagne. Vallée étroite et raide. Plusieurs cadavres de chevaux en contrebas. On installe le camp à 4800 mètres, juste en dessous du Konmaru La. Dès que la tente est montée, il se met à neiger. Raymond se couche, mal des hauteurs. Tapkas a déjà préparé des chapatis et du thé, mais impossible de faire ingurgiter quoi que ce soit à Raymond. Pâtes lyophilisées Knorr. Je prête mes tennis ainsi que des socquettes à Tapkas pour la montée du col dans la neige du lendemain, car ces mocassins de ville à semelle plate et qui commencent à s'ouvrir ne me semblent pas très adéquates. Il les gardera au pied pendant 48 heures, mouillées ... On imaginera sans peine l'état dans lequel je récupererai ces Nike air neuves! Plusieurs séjours dans l'eau de javel seront nécessaire pour venir à bout de l'odeur. Il neige toute la nuit et Raymond se nourrit d'aspirine. |
Chang Sumdo-Camp 4800 |
A 3h20 Tapkas veut nous reveiller ...
Mais on continue à dormir et donc lui aussi. Jusqu'à 5h30 nous ça va. Tapkas et son qui dorment dans a tente de coton ont l'air d'avoir eu froid.Tapkas n'a pas l'aire de vouloir démarrer. je lui dis de faire de l'eau chaude ... ça dure. Philippe et moi nous sommes prêts à 7h. On cherche Ttapkas pour lui dire de ne pas mettre le kérozène avec les sacs. Il est encore en train de trier du grain. Philippe et moi on se met en route. Arrivée à 9h30 à Shumiro. On continue un peu au dessus. Et on attend Tapkas jusqu'à ... je ne sais plus mais ça dure.. Qu'en est-il de la forme ? Lentement, on monte lentement et j'ai un
peu mal à la tête. Tout autour. Mais
Philippe veut absoluement monter et attendre Tapkas en haut. Mais on
va se les geler parce qu'on n'a pas
Et on commence la montée dans le lit de la rivière. C'est
super, on monte doucement dans des gorges
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Lever 5:30, départ 9:00, arrivée vers 16:00. Arrivée
tôt en effet car la neige menace une fois de plus alors que toute
la journée
a été superbement ensoleillée. 30 cm de neige au réveil, 50 juste sous le col gravi en 3 heures.
Montée pénible car il faut pousser mules et chevaux, c'est
raide et il faut faire la trace. L'un des chevaux s'arrête sans arrêt
aux endroits les plus merdiques et de préférence perpendiculairement
à la trace. Les ânes voyant ça n'avancent plus du tout.
Ils ne craignent même pas le bâton de ski que je leur plante
dans les parties charnues. Tapkas, qui trace, redescend 2 fois pour faire
avancer le cheval rechignard. On continue à l'équiper : Raymond
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Camp 4800 Konmaru La 5200 Camp avant Hankar |
Le matin, comme toujours, je vois, de l'intérieur, la tente
qui s'éclaire lentement vers 5h30. Je me tourne et
me retourne comme j'ai fait toute la nuit.Un coup à gauche, un coup sur le dos, un coup à droite. J'ai enfin compris comment me mettre pour ne pas avoir froid : j'ai des chaussettes, mon pantalon de ski, un t-shirt, ma capilaine mauve. Ma veste de duvet avec la capuche. Sur les pieds je mets ma veste GoreTex et sur moi, jusque sur la tête, la veste de duvet de Philippe. On se lève (je me lève toujours le premier). Tout est blanc. 25 cm de neige. Tapkas se met lentement en branle. Il n'a pas l'air d'aimer ça, la neige... "Is no good". Evidemment il n'a pas de chaussettes, des chaussures (de ville) trouées qu'il avait mouillées la veille en marchant dans le torrent. Philippe lui prête ses Nike ("very good") et moi mon pantalon Kway ("very good"). A 9h on décolle. On a les pulls et les vestes mais il
ne neige plus. On monte tranquillement, de bonne humeur. Dans la neige,
mais ça avance bien. Souvent je décide de faire 20 doubles
pas puis je m'arrête pour respirer. Philippe dit que ce n'est pas
bien de faire comme ça, pour le coeur. Mais on monte ... Vers
Ca monte assez sec mais bien. Et le soleil en face. Sur la neige.
On voit les drapeaux à prières ... encore
On descend cettre immense pente neigeuse pour arriver dans une
plaine o'u Philippe dit voir une auto-chenille qui a fait des traces ...
A l'odeur on se rend compte qu'en fait ce sont des moutons et des chêvres
qui passaient en troupeau. D'où les traces, ... et les crottes.
Je me dépêche de passer tellement ça pue. De l'autre
côté de la vallée : Nimaling. En fait une maison. Où
nous sommes invités à boire le thé par une vielle
femme. Tout n'est que crotte et merde autour de la maison. Un immense tas
de fumier qui coule jusque dans la maison. On s'installe pour le thé.
Je refuse le beurre rance. Elle a une bonne vieille tête que j'aimerais
prendre en photo. "Photo ? " Et je la prends. "Roupies ! " qu'elle me repond.
Philippe lui en donne dix; qu'elle pose sur son étagère.
On s'en va sans lui dire au revoir ... On redit à Tapkas de bien
séparer nos babages et le kérozène. Ce qu'il ne fait
pas une fois de plus ... mais heureusement le bidon ne coule plus.
Et on arrivc à Hankar. Le camp est juste en dessous d'une rigole
d'irrigation. On y cherche de l'eau, d'ailleurs. Tapkas monte sa tente
mais merdiquement : le bâton de devant est tout toordu. Le mât
de derriere est une pioche qu'il a posée sur ses affaires. Et comme
il neige, on vient à son secours avec nos bâtons de ski. On
fait la popote. comme le premier jour : carottes; radis, dal et riz. C'est
moins bon que la première fois, les radis sont coupés trop
gros et ce n'est pas assez cuit. En plus c'était le délire
pour
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Départ vers 9:00 et pourtant lever à 6:15. Arrivée
à Markha à 14:00.
Deux ladakhis à cheval viennent nous réclamer 30Rs pour le camping, suivis peu de temps après par 2 autres individus, à pied eux, qui nous demandent si on a payé les camping charges. "Ah trop tard", les cavaliers ont été plus rapides. Tapkas fait peur. Il a les yeux boursouflés et rouges, et le nez enflé et ensanglanté par ses gerçures. Petit dej d'habituel müsli Tapkas nous donne aussi des chapatis qu'il fait en fait chaque matin. Il donne aussi des boules de farine aux chevaux et en garde aussi pour eux dans sa besace qu'il leur distribue pendant la journée. On mangera ces chapatis à midi en compagnie de sa fille qui est venue à la rencontre de son père. Le chemin qui suit la riviére est superbe. Plusieurs traversées à gué dans l'une de laquelle Raymond loupe une pierre et s'étend de tout son long dans le lit impétueux de la Markha. Une Gompa est perchée en haut d'une falaise et semble complétement inaccessible. Les enfants qui nous accompagnent, la fille de Tapkas et son copain sont ébahis. Chacun d'eux se charge d'un de nos bâtons de ski. L'instituteur du village nous acceuille dans un anglais excellent, dans une chemise propre et repassée On plante la tente dans un champ à côté de l'école, en aval du village mais qui nous cachera le soleil au lever du jour le lendemain. Grande lessive dans la rivière : linge et bonhomme. Glaciale. On gèle. À peine lavés le soleil se cache et il se met à neiger alors que la minute précédente nous étions à poil dans la rivière. On discute avec 2 anglais en doudoune, qui eux ont planté la tente du bon côté du village et qui avaient envisagé de faire Leh-Padum par le Julam. Superbe iti, sauvage et sans village mais beaucoup d'animaux sauvages. Thé puis diner chez Tapkas. Outre son fils Kanjin, 3 ans et sa fille Sirin Diskit, 12 ans, il y a aussi le beau-frère et ses 2 enfants et une femme, celle de Tapkas? Le gamin de 3 ans est à la bière d'orge et mange dans une petite boîte de conserve. En guise du diner typiquement ladakhi auquel on s'attendait, on a droit aux nouilles au cury en sachet et à la soupe au veau ! Relicat de précédents trekkeurs probablement. Capteur solaire sur le toit comme quelques autres maisons. |
camp avant Hankar - Markha |
Réveil comme toujours quand la lumière éclaire
la tente vers 6 h. Départ comme toujours aussi à 9h. Chemin
facile et agréable. Grande platitude. On voit pour la première
fois des clôtures en fil de fer
barbelé. Dedans poussent des arbustes. Le barbelé c'est pour éviter que les animaux ne bouffent les pousses ou les feuilles. En chemin on rencontre un garçon de 14 ans et une fille de 12. Amdou et Sirindiskit. Ils me disent être les enfants de Tapkas ... plus tard, en douce, la fille me dit que, lui, n'est pas le fils, que elle. Elle a deux soeurs qui sont à l'école à Leh et un petit frère. C'est sympa, on discute tout le reste du chemin. En plus je fais fort en tombant dans l'eau. J'avais voulu traverser sur des cailloux, ai glissé et plouf, un pied dans l'eau jusqu'à mi mollet, puis l'autre et en plus je pique du nez en plantant la main droite gantée qui tenait le bâton de ski. Je m'écorche le pouce. Remis de mes émotions, je change de chaussettes dix minutes plus tard et tout rentre dans l'ordre. Philippe montre ses jumelles aux enfants. La fille est folle de joie. Et à travers les jumelles on voit Markha. Où habite Tapkas. Markha est unvillage assez grand, construit sur une belle avancée rocheuse. Il y a un camping avant et un après. Le nôtre. De loin on voit d'autres trekkeurs qui montent leur tente (sur leur camping). Il y a encore du soleil, on en profite pour se laver, les fesses et le zizi. Pour se rincer je me trempe dans le torrent jusqu'au cou. Philippe plus digne le fait par moitiés. D'abord le haut, torse nu, puis le bas, avec un t-shirt. A peine fini il commence à neiger. Et il fait froid.Les deux anglais de l'autres camp passent. On discute un peu (en se les gelant). Ils voulaient faire Hemis-Zangla mais parait qu'il y a un pont détruit. Du coup ils vont peut être faire l'ascension du 6400 qu'on voit depuis Markha. On mange dans la maison de Tapkas. Toute la famille défile : la femme, le petit garçon de deux ans, le beau-frère avec ses deux ou trois enfants. En fait ils n'étaient là que pour le thé. Quand on y est pour dîner il n'y a plus que le petit garçon qui mange avec nous. Apparemment la fille, Sirindiskit, est avec la mère. Elle vient souvent nous voir au camp. |
Départ 9:00, arrivée 16:00, environ 1 heure 30 d'arrêt
pour lavage complet dans la Markha, y compris rasage (barbe de 5 jours
à enlever sans mousse à raser !) Chapatis, fromage Britania
en boîte et confiture tout fruit à l'indienne. Il fait chaud
et on se
prend des coups de soleil sur les mains, seules parties non protégées. La logeuse de la veille nous accompagne ou plutôt accompagne Tapkas à cheval. Lui ne monte sur son cheval que s'il croit que nous ne le voyons pas. L'itinéraireest monotone, c'est un fond de vallée plat de 17.km en légère descente. C'est le premier jour où l'on ne croise pas un touriste. À Skiu, le terrain de camping est crade et situé à l'entrée du village, là où la vallée est étroite et encaissée. Dommage car c'est une belle prairie ombragée avec des arbres, mais c'est dur de trouver un endroit sans crottes ni résidus de précédents campeurs et aussi qui soit bien exposé au soleil levant, pour installer le camp. C'est important pour le moral d'avoir un camp sur lequel le soleil tape le plus tôt possible le matin, pour faire sécher la tente, profiter du soleil au plus tôt, etc... Dîner dans la maison de la copine de Tapkas de riz, dal, carottes au curry plus liquide que les autres fois mais excellent. Éclairage solaire aussi. Le fils cadet a même un walkman et l'aîné écoute de la musique à la radio. C'est la première fois que l'on entend de la musique depuis que l'on a quitté Leh. La cuisine est typique, fenêtres minuscules, sombre et les étagères sont remplis de pots. |
Markha - Skiu |
La nuit se passe bien , et moi comme toujours, je fais la crêpe.
Je lève tout le monde à 6h.
Changement de tactique, on fait notre petit déjeuner nous-mêmes. Philippe se bat avec son réchaud mais ça finit par marcher. Sirindiskit vient vers 7h30 nous apporter le thé croyant qu'on n'en avait pas.Elle nous regarde ranger notre bordel, en caillant. Je lui met un pull et ma veste GoreTex. Philippe regrette de ne rien avoir à lui offrir. Moi je n'ai rien, vraiment rien. Dans les guides ils disaient de ne jamais rien donner. Philippe lui offre son beau peigne Kenzo. Elle le prend, le regarde bien. Contente. Plus tard, quand on remonte pour dire au revoir, elle est sur le chemin en train de se peigner. Elle met le peigne en barette dans ses cheveux (qu'elle a lavés). Philippe remonte pour apporter les duvets et les habits à mettre sur les chevaux. J'attends en écrivant. D'en haut on me fait des signes. Je montre aussi. Et tout lemonde est là. Le beau frère, le grand-père avec de beaux cheveux, un chapeau, des boucles d'oreilles et un collier. On boit le thé. En sortant le grand-père se plaint d'avoir aussi mal à l'oeil. On lui met aussi du collyre. Le garçon qui nous accompagnait de Hankar à Markha en avait besoin lui aussi. Sur le pas de la porte docteur Philippe officie. Je prends la photo. On serre la main à tout le monde. Aux petits enfants aussi ... djulei ! Et on part. Et c'est long de Markha à Skiu. Surtout que Philippe râle tout le temps, parce qu'il connait, parce qu'il attend toujours sa vallée qui est juste avant Skiu. En chemin on rencontre un vieux bonhomme dans un endroit absolument désert. Il n'a pas l'air d'y voir grand chose. Il voudrait du feu. Philippe lui donne son briquet. Il ramasse quelques brindilles dans son manteau. Je crois voir à 50 m une sorte de hutte. Je lui demande si je peux la prendre en photo. Oui, mais c'est lui que je dois prendre. Je fais un beau gros plan. On continue dans cette plaine jusqu'à midi. Là, on passe l'eau. Lessive de ma chemise et lavage des cheveux. Ca fait mal à la tête quand on se rince dans cette eau glacée, mais c'est tellement bon de se sentir des cheveux. Repas génial : chapatis, fromage et confiture. Tu mets du fromage sur un côté du chapatis, de la confiture sur l'autre et tu plies le tout.En plus ça ne salit pas les mains. Pendant qu'on mange Tapkas et sa femme nous rejoignent. A 50 m de nous ils descendent du cheval ... croyant qu'on ne les avait pas vus. Et c'est reparti. Régulièrement on se double. Philippe attend toujours sa vallée. Finalement elle arrive. Et tout de suite après, Skiu. Tapkas s'installe dans la maison de la femme. Nous sur le camping dégueulasse juste en contre-bas. Ca pue le cheval et le bord de rivière pourri. On mange, carottes-riz, c'est délicieux. |
Départ 8:30, arrivée 15:00
Petit dejeuner en utilisant mon réchaud qui est super efficace quand il ne se transforme pas en lance flammes. Un nettoyage de l'injecteur s'avère nécessaire. On quitte l'itinéraire classique de la Markha au village de Skaia aux nombreuses fermes et maisons. La moisson bat son plein, on croise même une fermière portant des lunettes de soleil ! Tapkas pourrait suivre son exemple ! C'est rare au Ladakh, pourtant avec le soleil qui tape c'est un must. Puis on quitte la vallée pour marcher à flanc et on s'éleve graduellement. Le paysage se désertifie. À une pause pour la tendinite de Raymond, on aperçoit enfin le Zanskar loin en contrebas : gorges impressionantes. Puis une suite de montées et descentes qui malgré la chaleur et l'absence de toute végétation se fait doucement mais sans problème. Tapkas nous rejoint avec ses 3 chevaux et on arrive enfin à la fameuse nacelle suspendue au dessus du fleuve Zanskar. Cette nacelle est un véritable désastre. Tapkas veut d'abord traverser seul pour nous montrer comment faire. On commence en fait par désemmeler les cordes et les lover, puis Raymond se lance. Il arrive de l'autre côté non sans mal car les passants qui retiennent la corde au fur et à mesure de l'avancée sont défaits. Le poids de la corde tombant dans l'eau se fait atrocement sentir surtout quand il s'agit de remonter vers le point d'attache sur l'autre rive. Effort tel que Raymond est obligé de soritr la gourde de son sac et de boire en ne se servant que d'une main, l'autre étant occupée à retenir la nacelle en tenant à la fois poulie et câble pour qu'elle ne redescende pas vers le milieu au dessus du Zanskar bouillonnant. Pendant ce temps Tapkas m'innonde de "No good, no good" . Raymond attache la corde suiveuse de l'autre côté de la rive qui avait du être détachée à cause du manque de passants probablement. Après un adieu à Tapkas je grimpe dans la nacelle avec mon Jaguar-65 devenu énorme. Raymond est obligé de me tirer de l'autre côté, car me hisser moi-même en faisant attention de ne pas se faire arracher la main par cette damnée poulie, eh bien ça ne suffit pas. Superbe plage de sable blanc de l'autre côté du Zanskar, mais on continue vers le village après que Raymond ait essayé de faire un noeud spécial sur la corde pour que la nacelle retourne vers l'autre rive si quelqu'un l'appelle. Mais on renonce car le poids de la corde, vu le manque de passants est trop grand. Il fait chaud et on s'étalle dans le premier pré venu près d'une grande maison où on nous offre le thé salé. On decide de ne pas camper alors que l'herbe est pourtant épaisse et acceuillante et on accepte la proposition de dormir dans une des chambres, sombre et poussièreuse à souhait, de la maison ladakhie typique ! Petit marchandage : on nous propose 200 Rs, on a la chambre pour la moitié. Magifiques meubles ladahis en bois peint, éclairage **, mais tout ce qui est étoffe, tapis ou matelas n'est que poussière. Nettoyage, puis une nana nous apporte du thé et se plante là avec ses abricots à dénoyauter assise en plein milieu de la porte. Boeuf bourguignon et parmentier de poisson (Décathlon), moins bon et compote lyophilisée, excellent. La maison a une cuisine superbe. Les chiottes sont particulièrement intéressantes : dans une piéce avec un grand tas de sable, on s'acroupit au dessus d'un trou dans le sol et la réception se fait dans la piéce du dessous. On recouvre d'une pelletée de sable. |
Skiu - Chilling |
Réveil à 6h. Beau temps. Pour une fois il ne fait pas
a froid. Je me lève et ne mets pas la doudoune. Je prépare
l'eau chaude, j'arrive à mettre en branle le réchaud. Quand
l'eau boue elle éteind la flamme. Imppossible de la rallumer. Philippe
décide que l'eau est assez chaude. Muesli et thé comme tous
les matins. Pendant que je fais la vaisselle, Philippe démonte le
réchaud. On verra bien s'il marche mieux la prochaine fois. Départ
à 8h30, un record. Le paysage est magnifique, d'abord beaucoup de
verdure, des arbres, et d'un coup tout est sec. Seules quelques touffes
de "vert" et des fleurs. De belles couleurs, ocre, rouge. Du beau rocher
bien sec.
De loin on voit une petite vallée qui part sur la gauche. Philippe regarde avec les jumelles ... il voit une péniche sur un grand fleuve ! J'y crois pas, la gorge est bien trop étroite. Mais si, c'est le Zanskar ! Sans la péniche. Ca n'a rien à voir avec les "ruisseaux" qu'on a longés jusqu'à maintenant. En fait le chemin Skiu-Chilling est super parce qu'on est constamment à 300 m au dessus de la Markha. Dans le désert. Et on arrive à Chilling. Tapkas est en bas près de l'eau. Pourquoi est-il juste là ? Parce que c'est de la qu'on traverse avec la nacelle. Quel truc ! Elle est de notre côté, heureusement, elle aurait pu être de l'autre. Tapkas, avec ses chevaux, ne traversera pas, bien sûr. On décharge nos affaires et on les bourre dans nos pauvres "petits" sac à dos. On demande à Tapkas comment faire pour traverser avec ce truc ... "Yes, yes". Dans ce type de situation il ne faut jamais croire ce qu'il raconte. Il ferait n'importe quoi. Pour un peu on perdait la nacelle ! Elle était attachée on ne sait trop comment. Pendant un temps on cherchait vraiment la solution. C'était en fait un vrai fouillis de cordes, de couleurs différentes. On essaye dans tous les sens ... pour finalement décider qu'il n'y a qu'a faire comme nous on veut : on fait le compte des cordes, on les trie, on les love, on les met bout à bout ... mais pas la verte qui apparamment sert à l'ammarage. Je fais un galop d'essais, sans sac. C'est moi et non pas Tapkas qui se proposait toujours : "you go ! " en se montrant du doigt. "No" je lui réponds. D'abord parce que je n'ai pas confiance, puis parce qu'on ne pourrait pas lui parler, et en plus je lui dis qu'il ne sait pas nager : "You cannot swimm ! ". "Yes" évidemment qu'il sait ... j'aimerais quand même bien savoir où il aurait pu apprendre ... dans cette eau glacée ... dans les petits ruisseaux de la Markha ? Bref, j'y vais. On déroule la corde, tout se passe bien. Mais elle n'est pas assez longues pour atteindre l'autre côté. Je reviens. On met toutes les cordres disponibles bout à bout. Je prends mon sac. Je dis au revoir à Tapkas. Tout se passe parfaitement jusqu'à environ 20 m de l'autre rive. La corde que je traine ne passe pas par assez de passants et du coup devient trop lourde, au point qu'elle touche l'eau (pour s'alourdir encore). Elle tire la nacelle en arrière. Je continue quand même en tirant sur le câble. Jusqu'à 10 m ça va. Mais je commence à fatiguer. Je décide de me reposer un peu. Pour cela il faut que je tienne le câble, les bras me font de plus en plus mal. Je me dis que ça ne sert à rien de rester là immobile. En forçant comme une bête j'arrive péniblement à 2 m du point d'attache où pend lamentablement un petit bout de corde. Je force à m'en faire péter les avant bras et j'attrappe une boucle en feraille, point d'attache sur le rocher. Je suis litérallement écartelé entre cette boucle et la nacelle. Je vais lacher, ... mais c'est trop con ... faudrait revenir entièrement de l'autre côté, rallonger la corde je ne sais trop comment et tout recommencer ... Je force encore et arrive à choper la corde de 2 m de long qui pend, là. Je lache la boucle en feraille et me retiens maintenant par le bout de cette corde (les 20 derniers cm). Surtout ne pas rester dans cette position où je me fatigue encore plus qu'avant. Je force et en tirant comme un dingue arrive à grappiller quelques 20 cm supplémentaires que j'arrive à enrouler autour du support de la nacelle. Il me reste 10 cm pour faire un noeud ! Je n'y arrive évidemment pas. Je peux quand même "tenir" la nacelle avec une seule main. Sans forcer. J'en profite pour me reposer les muscles. Et pour boire. Heureseument que j'avais une main de libre et que mon sac était juste là, avec la gourde, remplie. J'explique à Philippe, qui m'observe depuis l'autre rive, que je me repose. Que faire maintenant ? La nacelle est vraiment trop lourde. Ce n'est pas que la nacelle d'ailleurs, c'est la corde qui pend, dans l'eau.IL aurait fallu mettre beaucoup plus de passants. On en avait en plus ! Je demande à Philippe de détacher la corde et de descendre sur la plage pour que j'ai plus de mou. Impossible qu'il me dit. Il ne peut pas défaire le noeud. Je la savais, je l'avais vu ! En plus elle est attachée à un endroit débile, coincée entre le câble et le rocher. Faut être con pour faire ça. Ce sont les touristes peut-être, comme nous ! ... Je me repose. QUe dois-je faire ? Je retourne et on recommence tout ? Non. Je décide de passer en force. Je gagne 10 cm mais ça ne sert à rien... je recommence et là je "gagne" 50 cm de mou ! De quoi faire le noeud. Je sors de la nacelle. Ouf ! Sur le rocher traine assez de corde pour faire la traversée. Et dire que ceux qui s'en sont servi la dernière fois ne m'ont laissé que ce petit bout d'à peine 2 m. J'y suis. J'attache correctement la nacelle. Je sors le sac. Je fais "hourra !" à Tapkas. Je love consciensieusement la corde et pendant que Philippe récupère la nacelle en tirant sur sa corde, je surveille la mienne en mettant régulièrement des passants. Je n'en ai que trois, mais c'est nettement mieux que un. Philippe s'installe avec son sac et je le tire sans trop de mal. Il veut quand même m'aider en tirant sur le câble. Ca me fait froid dans le dos d'imaginer qu'il se coince les doigts entre le câble et la poulie ... Il débarque. On est pas mal crevé tous les deux. Sous la nacelle, la plage ! J'y prends une photo et du sable pour Armelle. Comme maintenant on dispose d'une corde suffisamment longue de chaque côté, on pourrait imaginer un système où, quand on tire d'un côté elle fait la traversée ... Il suffit pour cela de faire un noeud qui se défait quand on tire dessus de l'autre côté ... On essaye, mais malheureusement la corde pend de trop, n'a pas assez de mou et, étant trop lourde, "tire" déjà pour défaire le noeud. Tant pis pour les suivants ... d'ailleurs Tapkas, "qui sait tout", nous dit de laisser la nacelle de notre côté. On met nos monstrueux sacs sur nos dos. Salut Tapkas ! Et en route pour Chilling qui n'est qu'à 200 m. On passe devant le restaurant Dundun La, fermé évidemment. Que fait-on ? On prend en direction de Dundun La tout de suite ? Nous allons d'abord voir au village. On longe la route puis on revient sur le village. Pas mal, avec les montagnes derrière toutes dentelées. On voit un pépé, on lui demande "Camping ? ". Il est un peu paumé. Plu sloin une jeune fille, 18 ans. "Camping ? ". On la suit. Elle me demande si on veut "room". Je lui répond qu'on a tout ce qu'il faut. A côté d'une belle maison deux filles et un gars font la vaiselle dans la rigole. A côté, l'emplacement du camp. Philippe demande s'il n'y a pas mieux. C'est bien, je lui dis. Ok. On enlève nos sacs et on déballe un peu. Philippe sort son sac en tissu blanc, le montre à tout le monde et ... "Ah ! ... chapaties !" Tout le monde rigole. On s'installe pour nos chapati-confiture-fromage. On nous offre du thé, salé. Pas mauvais. Je demande à Philippe s'il ne veut pas prendre une chambre. Parce qu'en fait Philippe leur avait demandé si la belle maison blanche à étages étaient à eux. "Yes", et ils avaient l'air d'en être fièrs. J'insiste un peu, ... et Philippe, qui ne voulait pas finit par être d'accord. Je demande à la fille pour la chambre "how much ? " Elle répond qu'elle ne sait pas. Elle me demande combien je veux payer. - 100 rs, je lui dis. - Ah non ! d'autres touristes payent 200 ! - Tant pis, je lui dis, ... et comme on a une tente ... Elle revient cinq minuts eplus tard et rediscute le prix. 120 ... 100. Ok ! C'est une belle chambre, avec de beaux meubles peints. Mais descmatelas hyper poussiéreux. On s'y installe. Une autre fille aussi, pour trier ses noyaux d'abricots. On n'y voit plus assez clair à 18h10. Mais il y a la lumière électrique ... des panneaux solaires. Ca marche bien leur truc ! Du coup, grande cuisine lio. Au menu, "Parmentier de Poisson", et "Boeuf Bourguignon". Le parmentier de Liophal est netement meilleurs. En dessert "Compote de Pommes" liophal. Très bon. Et du thé que nous prépare l'hotesse. On met les matelas poussiéreux côte à côte et, pardessus,la couverture de survie de Philippe et les matelas de bivouac. |
Départ 9:00 aprés un lavage très succint dans
l'eau du torrent pourtant au soleil sur le chemin à la sortie du
village.Longue, longue montée au col, mais la vue devient de plus
en plus grandiose à mesure que l'on s'élève : la chaîne
de Stock, la chaîne du
Zanskar et la chaîne de l'Himalaya au delà de Padum. En montant on s'arrête à une ferme, mais impossible de se faire comprendre. En plus, plus une seule petite coupure de roupies (notre plus petit billet est de 50.Rs), donc on ne prendra même pas la vieille fermière en photo car c'est sa condition pour être prise en photo. Pourquoi pas d'ailleurs, elle aurait même droit à un copyright d'ailleurs. Sept heures pour monter au col. Double col en fait et raide et exposé à la fin. Vue superbe sur la vallée qui mène à Lamayuru. Du premier col, on voit le Spatski La (5450.m) mais il faut descendre complètement dans le fond de la vallée avant de remonter. On redescend le Dundunchen La jusqu'à ce que l'on trouve une source. La première est pratiquement inutilisable car elle s'épand au milieu d'une bouillasse où sont venu s'abreuver des bêtes. On en trouve une seconde plus bas près d'un village d'alpage déjà déserté en cette saison, et on s'arrête malgré l'infinie lenteur du débit car il est déjà 18:00. Thé après une atroce bataille d'une heure avec le réchaud, puis lyophilisés : curry de poulet Décathlon (pas génial) et couscous (L) assez bon. |
Chilling - Dundunchen La - Camp 2 |
Réveil 6h30. On remet en branle le réchaud. Bon muesli.
On se fait nous-même le thé aussi. La fille vient demander
si on a besoin de quelque chose. On la paye. 100 rs pour la chambre. Philippe
demande ce que coûte le thé. "As you want". On
lui donne notre superflu : 500g de sucre, un demi pot de confiture, une
gomme et une soupe. "Bye bye, djulei !". On charge nos lourds sacs
et c'est parti pour le Dundun La.
D'abord dans les gorges d'un torrent. On s'y arrête d'ailleurs pour se laver les mains et la figure, se brosser les dents. A ce propos, on le fait pratiquement systématiquement matin et soir. Montée tranquille jusqu'à une maison abandonnée où on prend à droite. On marche bien, tranquillement, sans effort. On arrive à une autre maison avec un grand champ d'orge devant. "Djulei ! ", on appelle. Et on nous répond. Je croyais que plusieurs enfants nous répondaient. Non, c'est une vielle femme. Dont nous ne comprenons que "Djulei" et "Roupies" quand on lui demande de la prendre en photo. Depuis sa maison on a une belle vue sur tout le Zanskar. On commence enfin à comprendre comment sont organisées les montagnes. On voit jusque derrière Padum. Photos. C'était pas urgent parce qu'on pourra en faire pendant toute la montée du Dundun La. Elle n'en finit pas, cette montée. Tout devient très arrondi. Derrière une bosse, une autre bosse ... Je n'ose pas imaginer ce que doit être le Spatski La qui fait 5450 m. Je commence à comprendre qu'ici tout est grand ! La forme est là, malgré le sac. Bosse après bosse, on devine le col. Après quatre ou cinq faux espoirs on le voit enfin bien franchement. On y va. Du col on voit super bien le massif en face avec le Spatski La, mais entre lui et nous il y a la vallée qui est pratiquement à l'altitude du Zanskar, 3600 m. Je ne vois pas descendre et remonter le monstre de l'autre côté. Il n'y a pas de chemin d'ailleurs. On se rend compte que le col du Dundun La n'est pas là où on est, mais à une demi heure de marche, à l'horizontale, en marchant sur la face nord. Voilà qui éclaire tout. Il nous aura fait attendre ce Dundun La. Heureusement qu'on est passé par lui parce que la vue est magnifique. On voit jusqu'à Manali, en Inde, jusqu'au Tibet, et, s'il avait fait super beau jusqu'à l'Everest, j'en suis sûr. En face, devant nous, on voit le Konske La qui nous tend les bras... mais pour le moment descendons, et ce, le plus vite possible, parce qu'il est tard, parce qu'on est crevés et surtout parce qu'il faut trouver de l'eau ... et on n'en voit pas ! Quelques photos et on descend. Ca descend facilement. Au loin on voit une bergerie abandonnée. Un peu plus haut un replat avec de l'eau. On y va ... Que de la boue. Rien ne coule.On va vers la bergerie. Philippe trouve une source en amont de la bergerie. On s'installe ici. Tout serait parfait si ... le réchaud voulait bien fonctionner. On s'est battu pendant plus d'une heure pour chauffer deux casseroles d'eau : le briquet, dégouté, cessait de fonctionner. Et on ne trouvait plus les allumettes ni l'autre briquet. Etant plus tétus que le réchaud, il a quand même accepté de fonctionner. Au menu, couscous (très bon) et poulet aux pâtes (bon). Et un litre de thé. Nous étions arrivés au camp à 18h. On a juste eu le temps de monter la tente avant la nuit. A 20h30 on s'est écroulé, après avoir été lavé nos mains noires dans le filet d'eau froide de la source. |
Lever 6:00 mais départ 9:00 comme d'habitude. Re-bataille avec
le réchaud. Le joint en cuir de la pompe se plie et les coups de
pompe forcennés sont aussi inefficaces qu'exténuants. On
parvient tout de même à se faire chauffer de l'eau pour le
musli et
le thé. Descente en fond de vallée jusqu'à Sumda Chu, puis sur les hauteurs en rive gauche. Arrivés au village de Sumda Chinoon, un gamin dans un champ nous propose des chapatis. On le suit dans la maison de sa grand'mère. Ce n'est pas le parcours du combattant mais c'est pittoresque : échelle aux barreaux inégalement espacés pour monter sur le toit où le grand'père est entrain de dépecer un mouton, vue plongeante sur la cour intérieure dans laquelle on redescend (échelle), puis par un couloir sombre on accède à la cuisine, vaste comme toutes les cuisines ladakhies. La grand'mère commence par se laver les mains au savon en utilisant une de ces magnifiques louches sculptées en laiton qu'elle coince entre l'épaule et la tête, sur la terre battue, au milieu de la cuisine. Puis elle fait les chapatis, malaxe la farine et l'eau, fait des petites boules de pâte qu'elle élargit progressivement en tournant entre ses pouces jusqu'à obtenir une galette d'environ 15 cm de diamètre qu'elle pose dans une poële sans manche ou plutôt coupelle sur le poêle à bois. Le grand'père leur fait ensuite faire un court séjour dans l'ouverture du poêle pour leur donner leur croustillant, et nous les donne après avoir soufflé dessus pour enlever les braises. Ces chapatis sont délicieux. Ils sont accompagné de moultes tasses de thé au beurre rance, puis de thé sucré, car ils ne sont pas dupes et savent bien que les occidentaux préfèrent le thé indien sucré à leur thé salé. Les gamins pleurent car leur grand'mère ne leur donne pas de thé sucré. On repart avec un tas de chapatis sous le bras en laissant 50 roupies. C'est beaucoup mais on n'avait que cela. Raymond fait des tas de photos des gamins et des grand'parents. La luminosité dans la cuisine est superbe, avec ces rayons de soleil qui filtrent du plafond et dans lesquels tourbillonnent les particules de poussière. On continue de remonter la vallée et on décide de planter la tente vers 14:30, 15:00 car le ciel se couvre de plus en plus. Tente installée et provision d'eau faite et il se met à neigeotter. À la première accalmie on se lève pour préparer le diner, où plûtot se préparer à batailler avec le réchaud qui au bout de 3/4 d'heure se met à fonctionner comme un charme. Hachis parmentier Lyofal et boeuf bourguignon Décathlon, thé. Il se remet à neiger et on mange sous la tente. Extinction des feux vers 20:00. |
Camp 2 - Camp 3 |
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Réveil 6:15, départ 7:00! Un record car on a décidé
de petit-déjeuner froid. Le musli est bien meilleur et on s'octroie
une compote de pomme liophylisée qui s'avère excellente.
4 heures 1/2 pour monter au Konze La. La montée est superbe bien
qu'il
neigeotte et fasse froid, mais le soleil est là. Les bergeries du haut du vallon sont désertées. On ne reste pas longtemps au col (4870 m*) car le vent est glacial, mais la vue sur les environs de Lamayuru, le Nindam, le Tibet et le Fatu La est splendide. Tout apparaît très sec. On descend la vallée de la Ripchar jusqu'à Hinju où le poids des sacs a raison de nous, surtout de moi qui refuse de faire un pas de plus. Il est 16:00, on a marché 9 heures! On prend le thé dans une grande maison ladakhie, invité par notre hôte qui marchait dehors. La maison est immense, très belle de l'extérieur, 3 ou 4 étages dont certains s'adossent directement au roc. Pour accéder à la grande cuisine à l'un des étages, c'est un dédale de couloirs et escaliers sombres et étroits, on se croirait en spéléo. Le meuble de cuisine est l'un des plus beaux que l'on ait vu. La famille est installée pour diner -tsampa mélangée avec une purée de légumes verts mangée en boules avec bien sûr, chang et thé salé. On nous en propose, mais on se contente de notre thermos de thé sur notre petit tabouret, assis sur le tapis des invités pendant que tout le monde mange, aussi assis à terre. On nous propose un terrain près de la rivière pour 30 roupies. Le terrain est entouré d'arbrisseaux récemment plantés. La tente est mouillée, mais le vent la séche relativement vite. Frais et humide à cause de la rivière. On change la rondelle de cuir du MSR, ainsi que la bille et le ressort de la valve, et le réchaud marche à merveille. Enfin! Soupe à la tomate (vraiment ce qu'on fait de mieux en guise de soupe), parmentier de poulet Décathlon et couscous Lyofal, thé. |
Camp 3 - Konze La - Hinju |
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Réveil 5:45, départ 7:00 après avoir avalé
les deux dernières rations de musli, froid, vraiment meilleur que
chaud, et compote de pommes. On continue de descendre la vallée
jusqu'au confluent de la Yopola, marche rapide et agréable dans
la fraicheur du
matin. La vallée est trop encaissée pour avoir du soleil à ces heures matinales. On passe les villages d'Urtsi et ses jardins fleuris, et de Panjila, calmes et agréables. En arrivant à la Yopola, on rejoint l'itinéraire classique Padum-Lamayuru qui arrive en rive gauche. On retrouve aussi le soleil qui tape, et pour la première fois depuis le départ du trek, la route. Elle n'est pas encore goudronnée et on marche sur des gros cailloux et gravillons pendant un bon moment, en rive droite de la Yopola. Pénible. À l'école de Tarch, on traverse la Yopola croyant être arrivés à Wanla. On a du arriver en plein milieu de la récré, car les gamins déferlent pour nous renseigner et se faire prendre en photo. On arrive finalement à Wanla, qui s'il n'était pas entourré de montagnes arides surmontées de chortens, pourrait se trouver n'importe où en Himachal. Il y a une activité certaine et les gens s'affairent. On croise aussi des fonctionnaires allant au boulot, et même une vespa rutilante. On traverse finalement la riviére pour se diriger vers Shila que l'on dépasse et juste avant d'amorcer la montée au Prinkiti La, notre dernier col, et donc de quitter la riviére, on fait notre dernier arrêt toilette intégrale-lessive-déjeuner-soins au soleil de midi. Il était grand temps ! La géniale chemise L.L.Bean va au fond du sac à linge sale et n'en sortira qu'à Taipei. La fin du trek se fera en T-shirt. Raymond finit les chapatis vieux de 2 jours, et moi le pain de mie acheté à Leh 8 jours auparavant, ce qui n'est guère mieux, le tout accompagné des dernières mini-saucisses sèches italiennes. Je termine la boîte de Compeed (deuxième peau) car une ampoule apparaît aussi sur le coup de pied gauche. Les Koflach que j'ai appréciées pour quelques heures de montée au Konmaru La dans la neige ne m'ont pas été d'une grande utilité les 9 autres jours, mais maintenant je les jeterais volontiers dans le torrent pour avoir l'excuse de marcher en tennis. En plus les semelles intérieures se sont usées de manière inégale, et bonjour la plante des pieds! La montée du Prinkiti La, c'est un autre monde, ambiance des paysages sud tunisiens que l'on voit dans "Le Patient anglais" ou 'Les Compagnons de l'arche perdue". Une gorge très étroite et aride aux parois abruptes et recouvertes d'une sorte de boue séchée que l'on pensait monter en une petite heure. On croise deux palefreniers qui reviennent de Lamayuru, s'en retournant à Padum. Ils avaient accompagné un groupe de Hollandais. On discute avec eux pour un éventuel trek en 98 ou 99, ou même pour faire le Julam en hiver, car ils ont l'air d'être vraiment familiers avec toute la région du Zanskar. Leur adresse : Chawong Falgon - s/o Nawong Dorjaj - r/o Kumik Zanskar - Dist. Kargil - p.o. Padum, J & K, India En fait il nous faudra le double de temps car ça n'en finit pas, à chaque méandre, il y en a encore un autre derriére qui continue à monter. Peu avant le sommet, en plein milieu du canyon, il y a encore un cadavre de cheval, desseché, la tête d'un côté, le corps de l'autre. Pas de putréfaction, mais on ne s'y attarde pas car l'odeur ajoute à l'angoisse du lieu. Enfin apparaissent les drapeaux à prière tendus au travers du col, et avec eux on découvre le paysage hallucinant de l'autre côté. On s'attendait à surplomber la gompa, en fait on surplombe un immense désert hérissé de montagnes acérées et de dunes pétrifiées dans une luminosité de couchant hélas assombrie par les nuages. Dommage! On rejoint le plat et on descend dans le fond d'une gorge en compagnie d'un troupeau de moutons. Finalement la gompa apparaît et le village de Lamayuru. Contrairement à toute attente, la gompa nous domine et le chemin à travers les cultures qui y mène est raide ! Il y a même une route goudronnée à nos pieds et des camions crachant une fumée noire que l'on s'empresse de quitter et de monter à la gompa à travers champs. Un moine en doudoune orange et parlant un super anglais nous acceuille, et nous propose de nous installer en plein milieu de la place de l'hotel du monastère, désert à cette époque de l'année (évidemment Lamayuru fait partie de la secte des Bonnets Orange*). C'est plus propre de dormir sur la terre de la cour que dans les chambres nous dit-il ! On installe le camp, entourré de moines et de gamins qui ne perdent pas un de nos gestes. Les moments forts sont l'allumage du réchaud et le séchage de la tente que l'on peut promener dans les airs puisqu'elle auto-porteuse. Le froid, puis la nuit tombante auront assez vite raison de nos spectateurs. Café (beurk), pâtes Knorr, soupe aux légumes (beurk), thé. En guise de promenade digestive, on se contente de monter sur le toit de l'hôtel en faisant attention de ne pas tomber des échelles toutes plus instables les unes que les autres pour admirer le Fatu La aux jumelles et les camions qui montent le versant nord à moins de 5 km/h. Mais il y en a assez peu car la route est à nouveau ouverte depuis aujourd'hui. Le Zoji La menant à Srinagar avait été fermé après les chutes de neige de la semaine dernière. On apprend aussi que cette route est ouverte toute l'année, c'est le lien stratégique du Ladakh au Cachemire et les militaires s'en chargent. Notre camp est poussiéreux, mais à l'abri du bruit et du vent, et pour la première fois * loin d'une rivière ou d'un torrent. |
Hinju - Prinkiti La - Lamayuru |
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Lever 6:15. Au menu du petit-déjeuner : hachi parmentier, compote
de pommes, thé. Un évènement: on plie une tente sèche,
poussièreuse peut-être mais sèche. Visite rapide du
monastère, avec quelqu'un qui visiblement s'occupe de l'entretien
et qui nous fournit quelques expilcations. L'entretien est des plus sommaires.
Étonnant pour une des plus anciennes (XI ième) mais aussi
l'une des plus importantes gompa du Ladakh. Les fresques murales du Bouddha
et les manuscrits de prière sont intéressants.
On ne s'attarde pas et fonce sur la route pour le départ du bus à 9:30. Évidemment on fait un détour dingue, car on loupe le raccourci qui monte directement aux 2 échoppes-café qui tiennent lieu de station de bus, mais le bus n'arrive qu'à 10:00 ce qui nous permet de discuter avec les Hollandais arrivés hier aussi à Lamayuru. On décide de prendre le bus jusqu'à Leh et de revenir en arrière pour visiter le monastère d'Alchi, à mis chemin entre Lamayuru et Leh, mais on n'a pas tellement envie de marcher plusieurs kilomètres sur le goudron entre la route principale et Alchi. On apprend que les Pakistanais ont bombardé l'école de Kargil 7 ou 8 jours auparavant, 15 morts, une trentaine de blessés évacués par hélicoptère sur Srinagar ! Les Hollandais, après qqs jours de trek avaient voulu faire demi-tour car ils trouvaient ça trop difficile, mais entendant le bruits des canons, qui s'est poursuivi pendant plusieurs jours, ils ont renoncé et poursuivi leur trek. Ils nous racontèrent aussi qu'un soir ils se trompèrent de chemin, mais les deux palefreniers étant devant avec tout le matériel de bivouac et la nourriture, ils s'étaient fait héberger par une famille ladakhie. Ils ont trouvé le trek difficile à cause de l'altitude, du rythme et du froid ! Le bus (1ère classe de luxe, paraît-il, est déjà bondé mais on trouve de la place pour une dizaine de personnes, après avoir attaché les rucks sur la galerie. Raymond est au fond coincé entre 2 Ladakhis au bonnet enfoncé sur les yeux. Outre un touriste japonais en veste de peau, les 4 Hollandais et nous, les passagers sont en majorité du Ladakh ou du Zanskar, des musulmans du Cachemire aussi. Je suis assis derrière la cabine du chauffeur, qui est vitrée et fermée par une porte dans les bus indiens, sur le couvercle de ce qui doit être la boîte de vitesse, perpendiculairement à la direction de parcours! Bref, le confort est relatif. La descente de 1000 mètres jusqu'a la vallée de l'Indus est toujours aussi impressionante. En revenenant de Srinagar après le pélerinage d'Amarnath en 89 *, je l'avais faite juché sur des bidons d'essence dans la ridelle d'un camion. On s'arrête pour la pause repas à Khalsi, premier bourg dans la vallée où tout le trafic fait un arrêt. On se restaure de dal, patates, riz, thé au lait sur la terrasse du café au milieu de l'agitation de la rue. Plus loin, embouteillage monstre dans une série de virages, causé par un convoi militaire montant et un convoi descendant! C'est notre chauffeur de bus qui résoudra le problème en faisant la circulation ! On y reste bien 45 minutes! On longe un nombre incroyable d'immenses camps militaires, car la ligne de cesser le feu est parfois très proche. Elle est à 10 km à Kargil ! Il y a plus d'un million de militaires indiens dans l'état du Jammu et Cachemire dans lequel nous sommes. Après que plusieurs passagers se soient lassés de la lecture du Coran- un jeune cachemiri en avait à un moment tiré qqs exemplaires d'un sac et distribué à la ronde- je continue une discussion entamée au début du trajet avec un musulman de Srinagar qui passe la moitié de son temps à Leh, l'autre moitié à Srinagar où se trouve sa femme et ses enfants. Il nous fait admirer ses vêtements - fourrure polaire dernier cri - achetés en France, d'où il revient et où il a laissé sa petite amie, une française qui veut l'épouser. Devenir en toute connaissance de cause sa deuxième femme donc, pour preuve j'en ai une lettre de la dulcinée en question qu'il me montre et dont je lui traduis quelques passages écrits en français. Essentiellement notre discussion tourne autour de Dieu. C'est Dieu qui fait les montagnes, les étoiles, décide qui aura un cancer, si l'enfant à naître aura les yeux noir, vert ou le nez droit. Je lui démonte un à un tous ses arguments. Apparemment il n'a jamais entendu parler de Gondwana, que l'Inde à collusioné l'Asie, rentre sous la plaque et la collision a engendré l'Himalaya qui s'élève de plus en plus. Jamais entendu parler de Dolly et du clonage. À chaque explication de ma part, il explique à la cantonade ce que lui est dit sur le ton de la rigolade et tout ça apporte une super ambiance dans le bus. On arrive enfin à Leh vers 15:30, après 6 heures de voyage. Les montagnes alentour, qui étaient gris ocre en partant ont maintenant une allure nettement hivernale et des nuages menacent. On retrouve Deleix Guesthouse et notre chambre. En notre absence, nos hotes ont terminé le salon de leur seconde maison, celle dans laquelle ils habitent, une machine à laver le linge trône le long du mur. Tashi vient à 17:00. |
Lamayuru - Leh |
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Narendra Shah, No.11 Ashwin Society, Ahmedabad 380007, tel: (079) 413038
Dîner dans un resto tibétain avec Tashi qui se lamente
complètement sur son sort. Comportement d'autant plus surprenant
qu'à chacune de nos rencontres il était enjoué et
souriant, à l'opposé de ce soir : 200 roupies par mois et
par enfant à payer pour
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Alchi |
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On s'aperçoit que le ressort de mon 50 mm est mou et que l'objectif
se ferme trop lentement, les photos seront probablement surexposées
pour la plupart ! J'avais remarqué quelques jours auparavant que
le bouton de profondeur de champ ne fonctionnait plus normalement. J'aurais
du vérifier l'appareil tout de suite évidemment. Maintenant
c'est trop tard. Effectivement, un courrier électronique de Raymond
confirmera le désastre.
Visite du palais de Leh (Leh Chan Palkar). Soir : resto tibétain classe, Amdo, l'un des seuls ouverts car ce soir c'est la fête à laquelle nous allons ensuite : danses tibétaines à la salle des fêtes, à côté du terrain de polo dans cette partie de la ville complètement plongée dans l'obscurité, tout comme le bazar d'ailleurs que l'on traverse à la frontale. |
Leh |
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Lever 5:30- À 6:15 nous sommes en face de la "Boulangerie allemande"
et nous attendons notre taxi pour l'aéroport. Il est là vers
6:30 comme prévu -100 Rs.-
Départ 8:30, vol IC 430 pour Srinagar, arrivée 9:15. Innombrables fouilles de police. Départ 12:45, vol IC 422 pour Delhi, arrivée 15:00 avec escale à Jammu. On reste dans l'avion. À Delhi on va en ville, mais c'est le festival de Dusserah et tout est fermé. On trouve tout de même un resto d'Inde du sud pour des massala dosa. |
Leh - Srinagar - Jammu - Delhi |
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Delhi - Francfort - Strasbourg (Raymond) Delhi - Hong-Kong - Taipei (Philippe) |