Il résulte de la charte de fondation de l'abbaye bénédictine de Saint- Jean-des-Choux (1127)* qu’Othon l'Ancien avait trois fils : Diedericus, Burchardus et Otto. C’est du second, Bourcard, que le chanoine de Pap- penheim fait l’auteur des Hohengeroldseck, tandis qu'on considère gé- néralement le troisième, Othon, comme la souche des Geroldseck-ès- Vosges. Bourcard doit avoir épousé une comtesse de Veringen, et le fils issu de cette union, Wolfgang, marié à une fille du comte Sigebert II de Werde’, serait le père de Walther [*, sire de Hohengeroldseck, à partir duquel la généalogie de la famille se prouve par titres authentiques. Nous devons ajouter que certains indices recueillis par M. le docteur Fridegar MoNE, dans les notes dont il accompagne la Chronique de l’ab- baye de Schuttern*, permettent de supposer que de ce Bourcard et de la comtesse de Veringen, sa femme, seraient également issus les sires de Thiersberg (Tiersperc, Tiersberg, Diersburg), dont la présence dans l’Or- tenau au treizième siècle et la parenté avec les Geroldseck sont prouvées par plusieurs documents irrécusables. Walther de Thiersberg (Tirsperc), ainsi nommé du château, voisin de Lahr, dont la famille de Rœder a ensuite acquis la possession, est mentionné comme témoin dans une charte du 12 (IE Id.) avril 1197, par laquelle le margrave Hermann V de Bade et son frère Frédéric promettent à Helmwich, abbé de Seltz, moyennant un prêt de 200 marcs d'argent, de ne pas vendre à un autre que l’abbé, l'avouerie dont ils étaient investis ‘. D'après M. Fridegar MoxwE, ce Walther serait le père de Henri de Thiers- berg et de Walther [*, sire de Hohengeroldseck. M. MonE s'appuie, non pour établir la double paternité de Walther de Tiersberc, — ce n’est évi- demment à ses yeux qu’une probabilité, — mais pour prouver que Henri est frère de Walther [*, sur un passage de la Chronique de GODEFROI D'ENSMINGEN, Où Henri, sire de Tiersberg, est qualifié d’oncle paternel, patruus, de l’évêque Walther, fils de Walther [®, Or nous ne pensons pas que patruus puisse être pris, celte fois, dans son sens rigoureux; en effet, dans un passage de la Chronique de Schuttern elle-même, qui pa- raît avoir échappé à l'éditeur, du moins quant à ce point spécial, le même 1. SCHŒPFLIN, Alsat. diplom., n° 253. 2. ScHŒPFLIN, Alsat. illust., trad. Ravenez, t. V, p. 483, note du traducteur. 3. D. Fridegar Mone, Chron. v. Schultern, in der Quellensammlung v. F. G. Moxe, t. IT, p. 101. &. M. F. G. Moxe publie ce document (Zeitschrift für die Geschichte des Oberrheins, VI, 423). 5. Chronique de Godefroi d'Ensmingen, éd. Liblin, p. 43,