— 8 — Henri est dit tout simplement episcopo cognatus, c’est-à-dire apparenté à l'évêque; et, dans le traité de paix conclu en 1266 entre les villes et sei- gneurs qui avaient pris part à la guerre de 1262, Henri est expressément désigné par Walther [°° comme son cousin (sin veiller)". De la comparaison de ces textes nous concluons que Walther de Thiersberg est le frère, non de Walther [*, mais de son père Wolfgang, si tant est qu'il ne faille pas chercher plus haut encore le lien entre les deux maisons. Dans notre hypothèse, Henri est effectivement le cousin germain de Walther [*", ainsi que le qualifie le traité de 1266, et il est l’oncle à la mode de Bretagne de l'évêque Walther, ce qui explique tout à la fois les termes de patruus et de episcopo cognatus. Nous supposons que Henri, à défaut de Wal- ther 1°’ de Geroldseck, eut deux autres frères, dont nous trouvons les noms, à la même époque, sur la liste des chanoines de Strasbourg : Ber- thold de Tiersberc, chanoine en 1244, prévôt de 1260 à 1268, et Hermann de Tierperc (sic), chanoine en 1955*. Les Thiersberg succédèrent en 1213 aux comtes de Neubourg dans l’avo- catie de Schuttern; et, en effet, Henri agit en celte qualité en 1235. Mais, après qu'il eut été tué à Hausbergen, aux côtés de son parent le landvogt Hermann (1262), la dignité d’avoué paraît être sortie de sa famille. De son mariage avec Sophie de Zollern, Henri eut, selon M. Fridegar Moxe, un fils, Hartmann, qui mourut le 9 mars 4264 et dont la Chroni- que de Schutlern reproduit l’épitaphe‘. Est-ce ce Hartmann ou un autre membre de la famille qui épousa Heiïlicka de Lichtenberg, fille de Louis 1°° et sœur de l’évêque Conrad de Lichtenberg? Nous ne saurions l’affirmer. Ce qui est certain, c’est que, le 13 décembre 1279, l’évêque Conrad écrit une charte faisant savoir que son parent (consanguineus), Louis de Thiersberg, du consentement et de sa mère Heilicka de Lichtenberg , sœur dudit évêque Conrad, et de sa propre sœur, Heilicka de Thiersberg, à ce dûment autorisée par son époux, Guillaume, sire de Schwarzenberg, venait de donner au monastère de Sainte-Marie à Schuttern, diocèse de Strasbourg, un bien appartenant à la famille de Thiersberg à Friesen- heim, pour la fondation d’une messe anniversaire’, 1. Chron. v. Schuttern, éd. Mone, 77. 2. Archives de la ville de Strasbourg, V. D. G., lad. III, fasc. 4, n° 8. 3. Ex Libro coquinæ, sive Libro rubro regulæ summi capituli Argent., transcrit par GRANDIDIER, Œuvres hist. inéd., t. Li, p. 196, IV, p. 2. Cfr., ibëd., t. LL, p. 198; et Moxe, Quellensammiung, t. WI, p. 677. &. Chron. v. Schutlern, Quellensammlung, II, 96. 5. La charte se trouve aux archives de Carlsruhe et est publiée dans la Quellensamm- lung de Moxe, t. Ill, p. 101, note ***,