_— HO — bourg au sujet des droits et coutumes de la ville”, et le lendemain 11 mars, il fut élu : «Ad preces civium, dit le chroniqueur GODEFROI D'ENSMIN- GEN, canonici elegerunt in episcopum concorditer dominum Henricum de Gerollzecke an den Wasichen, cantorem ecclesie Argentinensis … el sic facta est concordia inter diclos cives el canonicos usque in hodiernum diem.» Les premiers actes du nouvel élu confirmèrent tout le monde dans les sentiments de respect et d'estime qu’on avait déjà conçus pour lui. A peine eut-il obtenu l'épiscopat, qu'à la persuasion du Magistrat de Strasbourg, il fit la paix avec Hugues de Rathsamhausen, qui l'avait ou- tragé dans le temps qu'il n’était que simple chanoine. Dès le mois d'avril suivant, le 21 (an dem sameztage vor St. Georgien tage), de concert avec les chapitres de Saint-Thomas et de Saint-Pierre-le-Jeune de Strasbourg, et tout le clergé du diocèse, il donna à la ville des lettres réversales au sujet des droits et coutumes dont le Magistrat avail juré avoir joui d’an- cienne date. Ces lettres slipulent notamment que les magistrats munici- paux devront prêter devant lui serment de maintenir les droits respectifs de la ville et de l’évêque ; que le prévôt (Schultheis) de la ville sera à la nomination de l’évêque, mais qu'il aura toujours deux assesseurs pris dans la bourgeoisie, que l'évêque nommera comme burgrave un de ceux qui sont au service de l'Église, et que ce burgrave désignera pour chaque tribu le Zunfimeister chargé de l'inspecter; que la recette des péages (Zollkeller) et la direction de la monnaie seront confiées à un bourgeois; que la ville aura le droit de mettre ses troupeaux dans les pâturages (Al- mende) épiscopaux, — on se souvient que c'était un des principaux sujets de dissension entre la ville et l’évêque Walther de Geroldseck ; — que les villages dépendant de l'évêché et du chapitre pourront se pourvoir devant le sénat comme devant un tribunal d'appel; que la ville sera libre de con- tracter des alliances à son gré, qu'elle désignera seule les administrateurs de l'hôpital civil, enfin qu’elle nommera le chapelain chargé de desservir 1. L'instrument de cette promesse se trouve aux Archives de la ville de Strasbourg, Y. D. G., lad. IE, fasc. IV, 1. Symundus dominus de Gerolisecke, Ulric, sire de Ribcaupierre, et Conrad-Wernher, sire de Hadstatt, se portent garants de la parole du chantre, et appo- sent leur sceau à côté du sien. Les quatre sceaux sont assez bien conservés; celui de Symon Ier est un sceau équestre et triangulaire, en cire jaune; le cavalier tient un écu aux armes des Geroldseck (lion et billetles), et la légende, en partie brisée, porte : S. S1....GE.. LTESECKE. 2. Chron. d'ENSuNGEN (1291), éd. Liblin, p. 54. 8. GRANDIDIER, op. cit, t. IV, p. 28.