_— 9 — à la cathédrale l'autel privilégié qui, par une concession spéciale du Saint- Siége, ne pouvait être sujet à aucun interdit! Quelques jours après, le prélat et les mêmes chapitres s’engagérent, par un acte particulier, daté du mardi après la Saint-George (24 avril 4263)*, à ne rien réclamer de la ville pour les dommages qu'ils avaient éprouvés pendant la dernière guerre, et Henri intervint manifestement auprès des divers membres de son clergé pour obtenir d’eux une renon- ciation analogue, car nous avons sous les yeux une charte du samedi après l’Ascension (12 mai) 1263*, par laquelle l’élu de Strasbourg atteste que, la paix se trouvant faite entre la ville et le clergé, Henri, prêtre et vicaire de Saint-Nabor, se désiste de toute action en réparation de dom- mage contre les Strasbourgeois. L'année suivante, ainsi qu’on le verra un peu plus bas, tout le clergé régulier du diocèse s’associa à ces mesures de conciliation, et, plus tard, par acte du 21 juin 1267, l'abbé de Hohen- forst (Alta sylva), au diocèse de Toul, déclara également, au nom de la communauté de ce couvent, qu'il ne poursuivrait pas la réparation des pertes que lui avaient causées les Strasbourgeois, notamment en pillant les vins de l’abbaye à Dorlisheim', et en brûlant une cour qu’elle possédait à Achenheim, Tandis qu’il travaillait à rétablir la bonne harmonie entre le clergé et le Magistrat de la cité épiscopale, le prélat s’efforçait aussi d’agir en paci- ficateur auprès des dynastes qui avaient pris parti pour l’un ou pour l’au- tre. Le jour de la Sainte-Odile (143 décembre) 1263, une trêve fut conclue sous ses auspices entre Walther I, sire de Hohengeroldseck, le mar- grave de Hochberg, Henri de Geroldseck, etc., d’une part, l'élu de Strasbourg , les bourgeois de la ville, les comtes Rodolphe et Godefroi de Habsbourg, le comte Conrad et les bourgeois de Fribourg, etc., de l'autre”. | Le 3 des nones de mars (5 mars) 1264, le frère Rufin, premier chapelain du pape, écrivit à l’évêque qu'autorisé par le Saint-Siége , il le chargeait de relever les bourgeois de Strasbourg de l’excommunication qu'ils avaient encourue en brisant plusieurs cloches d'église pendant la guerre, sous 1. Archives de la ville de Strasbourg, V. D. G., lad. NT, fasc. IV, 2 (copie contemporaine). Voy., sur Je dernier point, Wencken, Collect. Archiv., p. 469, 471 et 472, et GRANDIDIER, op. cit., t. IV, p. 30, note 1. 2. WENCKER, De Usburg., p. 21. 8. Archives de la ville de Strasbourg, V. D. G., lad. LI, fasc. [V, 3. 4. Ibid. lad. III, fasc. IV, 10. 5. Jbid., lad. III, fasc. IL, 8.