_— 33 — Nous supposons qu'il mourut peu après. En effet, d’un compromis signé en 1355 entre ses héritiers et Henri Il de Geroldseck-Lahr, il résulte que sa femme, Susanne, appartenait à celte ligne ; car les Geroldseck-ès- Vosges renoncent aux droits qui leur compétaient sur les biens de la mai- son de Lahr. Le Walther, l’Aîné, dont elle était fille, ne pouvait être, à l'époque du mariage (1320), que Walther JE, époux d'Élisabeth de Lich- tenberg. Or, il est constaté que Walther JIT avait une fille nommée Su- sanne, mais les documents de 1349 et 1350 qui constatent tout à la fois son existence et sa filiation, la désignent comme épouse de Frédéric d’U- senberg ‘ : c’est sous ce titre qu'elle figure sur notre tableau généalogique de la maison de Hohengeroldseck. Si, d’après toutes les probabilités, c’est elle aussi qui fut la femme de Ilugues 1 de Geroldseck-ès-Vosges, il faut que ce dynasle soit mort entre 1346 et 1349. Hugues I" de Geroldseck-ès-Vosges eut, de son mariage avec Su- sanne de Hohengeroldseck-Lahr, trois enfants: Jean, dit Stentzler (le do- micellus Johannes de l'année 1346), une fille mariée à Évrard d’Andlau el morte jeune, enfin une seconde fille nommée Cunégonde, qui, six ou huit ans après la mort de son père, n’élait pas encore mariée. C’est ce qui ressort pour nous, avec la dernière évidence, du compromis du 21 dé- cembre 1355, lundi avant Noël, auquel nous avons fait allusion plus haut et dans lequel figurent les parties suivantes: 4° Jean, Henri, Ulrich ct Brunon de Ribeaupierre (fils de Jean IV de Ribeaupierre et d’Élisabeth de Dohengeroldseck, l’aînée des filles de Walther HIT, de Lahr) ; 2° Johannes von Gerolizeckh den man spricht der Stentzler, und Eberhart von Andela von meins Weibs wegen, und Kunigunda, Herrn Huges Tochler von Ge- rollzeckh, d'une part; 8° Henri (Il) de Geroldseck, fils de feu Walther (IV) sire de Lahr, d'autre part*. Pour qu'Évrard d’Andlau soit nommé, du chef de sa femme, entre Jean Slentzler et Cunégonde, que nous savons positivement être issus de Hugues 1°, il faut que sa femme ait été leur sœur. L'acte en lui-même n’offre qu’un médiocre intérêl: l’évêque Jean twing und ban; t{emn... parlem suam jurisdiclionts in villa Wihersheim; ilem... hos vu- sallos videlicet homines de Scharrach, homines infeodatos de curia in Bergheim prope Marley...» (Codex feud. eccl. Argent., conscr. a° circiler 1336. GRANDIDIER, Op. CiL., IV, 553, pièces justif., n° 487.) 1. Voy. Pragm. Gesch. des Hauses Geroldseck, à 154; Urk., n° 11 ct 20. Il résulle de Ja pièce n° 11, que Susanne vivait déjà en 1311 ct avait pour le moins une sœur cadette, peut-être même des frères cadets, l'usage étant de nommer tous les garçons avant les filles. Il n’y a donc rien d'impossible à ce qu'elle se soit mariée, en 1320, à Hugues de Geroldseck, et, après la mort de son premier mari, vers 1349, à Frédéric d'Uscnberg. 2. Pragm. Gesch. des Hauscs Geroldseck, Urk., n° 23, p. C5. d