—— 17 — cune qualification qui rappelle une dignité ecclésiastique. Quant au fils de Symon I*, le premier acte où il soit nommé, après ceux qui le qualifient de chanoine, est de 4274*, et ses enfants étaient jeunes encore en 1294, puisque leur mère est désignée comme leur tutrice ou leur curatrice. En 1281, Walram concourt, avec les autres membres de la famille, au règlement édiclé au sujet de la ferme du Buchberg”; et, dans les années suivantes, son nom reparaît fréquemment accolé à celui de son frère aîné Symon Il; nous analyserons, en parlant de Symon, celles de ces chartes que nous n'avons pas encore mentionnées. La pièce capitale concernant Walram et ses descendants est de 1294, feria sexla ante festum Dionysii (8 octobre)*. Elle est curieuse, non-seu- lement en ce qu’elle nous fait connaître assez exactement la parenté de Walram, mais encore parce qu’elle jette un jour utile sur les relations de la famille de Geroldseck avec l’abbaye de Marmoutier. On a déjà pu voir dans le cours de cette notice que les abbés de Mar- moutier se plaignaient fréquemment des empiétements commis sur leurs prérogatives par les avoués du couvent : pour ainsi dire à chaque généra- tion, les Geroldseck, sur l'intervention soit de l'évêque de Strasbourg, soit de l’évêque de Metz, prennent l'engagement de respecter à l'avenir les droits de l’abbaye, ce qui prouve qu'auparavant ils ne s'étaient pas fait scrupule de les violer. Et, d’un autre côté, depuis la première moitié du . douzième siècle, les abbés ne négligent aucune occasion d’insister pour qu'il n’y ait, en qualité d’avoué, qu'un seul membre de la famille à la fois. Cette réclamation ne paraît pas avoir été écoutée beaucoup plus que l’au- tre par les intéressés ; car, en 1294, Conrad de Lichtenberg, évêque de Strasbourg, leur rappelle que conformément aux prescriptions du concile de Würtzbourg et en suite des plaintes réitérées des abbés, il avait invité à plusieurs reprises Walraf, frère de Bourcard (IV) de Gerollsecke, et en même lemps Bourcard, feu Symon (1), et Walram, son frère, à se con- certer pour désigner entre eux un avoué unique, chargé de veiller aux intérêts de l’abbaye. Jamais ils n’ont obtempéré à cette invitation etl’abbaye a fait de nouveau entendre des plaintes au sujet des inconvénients croissants qu'a pour elle la multiplicité des avoués (conquerantur se, non lantum in rebus suis et dicli monasterü, verum eliam in personis ex mulliphicilate advocalorum pergravari om die). En conséquence, le prélat ordonne l. Il y est seulement mentionné avec son frère Symon ct son cousin comme co-investi de la ville de Marmoutier. Archives du Bas-Rhin, H, 610, G. 2. Voy. ci-dessus, p. 30 et note 2. 3. SCHŒPPLIN, À/s. dipl. , n° 79.