— 4 — Cunégonde épousa, en 1379, Rodolphe d'Ochsenstein, qui avait perdu sa première femme, Sophie de Ribeaupierre : par acte du 5 septembre (an dem nehsten mendage vor unseren lieben frowen tage der Jüngeren), Ro- dolphe constitua, au profit de sa seconde femme, un douaire de 2,000 flo- rins d’or sur les biens sisà Hochfelden, ainsi que sur la sixième partie des villages de Reichshofen, Wolfershofen, Guntershofen, Griesbach, Schüre, Eberbach et Utenhofen‘. Au même moment, Volmar promit à sa sœur une dot de 500 vieux florins, pour sûreté de laquelle il lui engagea une rente de 44 livres pfennings sur la ville de Marmoutier et une autre de 24 quarts de seigle sur le moulin de Weyersheim; il racheta ce double gage à Cunégonde et à son mari, le 8 septembre 1384 (uff unsere frowen dag der jungern)?, | Cette union, qui fut bénie par la naissance de trois fils, Frédéric, Jean et Volmar, et de deux filles, Claire et Agnès, dura plus de vingt ans: Ro- dolphe d’Ochsenstein mourut en mars 1400. Dès 1391 , ayant cédé à l’élec- teur palatin Robert IT une fraction de ses châteaux, il avait pris soin de -faire confirmer par ce prince la constitution du douaire de Cunégonde sur Reichshofen et Hochfelden (23 mai 1391, uff den dinstag vor unsers herren Lychamstage*). Aussi sa veuve n’éprouva-t-elle, de ce chef, aucune difficulté. Peu de jours après la mort de son époux, elle renonça solen- nellement, dans la chapelle de l’église de Reichshofen, à toute prétention sur sa succession, se déclarant satisfaite de son douaire et prête à par- tager avec ses enfants les vêtements et les bijoux, suivant la coutume, en foi de quoi elle déposa son trousseau de clefs sur la table (27 mars 1400). À la Saint-Martin (14 novembre) de la même année, elle renouvela sa re- nonciation par-devant le prévôt de Marmoutier et consentit même à aban- donner à ses enfants pour six années le revenu de son douaire, plus 300 florins sur la rente de 2,600 qu’elle avait à toucher annuellement de la famille de Ribeaupierre, sous la seule condition qu’on la laissât paisi- blement résider à Haut-Barr et dans quelques autres localités, et qu’on lui donnât régulièrement 50 quarts de blé sur le revenu du bien de Hoch- felden*. En 14092, le 21 décembre (jour de Saint-Thomas) Cunégonde et sa mère Walpurge constituèrent, moyennant diverses conditions onéreuses, une rente de 10 florins en faveur de Jean Heringen, sur leur part de Ja marche de Marmoutier®, Cunégonde mourut peu de mois après. 1. Archives de Darmstadt (LEHMANN, op. cit.,t. Il, p. 84 et suiv.). 2. Ibid, — 3. Ibid. — 4. Ibid. 5. Archives du Bas-Rhin, Æ, 2814.