— 5 — Adélaïde, sa sœur aînée, épousa en 1392 Érard de Wangen et ap- porta ainsi dans cette famille ses droits sur une partie du patrimoine des Geroldseck. | En effet, Volmar, fils unique de Frédéric et de Walpurge de Lützelstein, devait mourir sans postérité et laisser à ses sœurs toutes les possessions de la famille. Dès 1381, il avait prévu cette éventualité, et, comme la seigneurie de Geroldseck était un fief mâle relevant de l’évêque de Metz, il avait ouvert des négociations avec ce prélat, afin d'éviter qu'à sa mort ses sœurs se vissent complétement dépouillées. L’évèque Thierry se montra favorable à un arrangement amiable, et il fut convenu que, si Volmar mourait sans laisser de fils, une moitié de la seigneurie ferait retour à l'évêque et l’autre moitié passerait, soit aux filles de Volmar, s’il en laissait, soit à sa mère et à ses sœurs’, Le 29 décembre 1387 (dimanche après Noël), le nouvel évêque de Metz, Raoul de Coucy, investit notre dynaste de toute la seigneurie*. Ce devait être pour deux ans à peine : Volmar mou- rut vers 1390, sans laisser ni fils ni filles, de sorte que, conformément à la convention de 1381, une moitié de la seigneurie échut à sa mère Wal- purge, à Cunégonde d’Ochsenstein, à Adélaïde et à Catherine de Gerolds- eck. La seconde moitié fut donnée par l’évêque Raoul à Henri, comte de La Petite-Pierre, frère de Walpurge de Geroldseck, et aussitôt engagée par ce seigneur, une moitié à Frédéric de Blankenheim, évêque de Stras- bourg, moyennant 4,000 florins d’or (14 septembre 139)”, l’autre moitié, à Évrard, comte de Ramberg‘. Nous retrouvons encore dans plusieurs autres pièces les noms du fils et de la veuve de Frédéric de Geroldseck : En 1385, le lundi après la Sainte-Catherine (27 novembre), Volmar se porte caution pour son cousin Bourcard de Lützelstein, cellérier du grand-chapitre de Strasbourg, d’un engagement contracté par celui-ci envers Walpurge, mère de Volmar”*. En 1391, Walpurg, fraw zu Gerollsegk im Waszgaw, veuve de Frédéric, assigne, par un acte passé devant l’officialité de Strasbourg, une rente de 90 florins à la dame Sturm, de Strasbourg, sur Iderswiller et d’autres biens de la marche de Marmoutier, le tout rachetable moyennant 600 florins°. . Archives du Bas-Rhin, Æ, 2841, 1 (copie non vidimée). . Ibid., E, (copie). Voy. ci-dessus, p. 12, l’énumération des localités qu'elle comprenait. Jbid., 6, 566, 4; H, 589, 8. . SCHŒPFLIN, Als. illustr.,t. 1], 2 393. . Ibid., G, 1020. . Ibid., E, 2814, 2. BP © à QC D —