— A6 — Le 10 juin 1394 (uff den milwochen vor S. Viti und Modestitag der heiligen mertcler), Walpurge et son gendre d’Ochsenstein, assisté de sa femme et de ses trois Jeunes fils, accordèrent à l'électeur palatin Robert Il entrée dans leurs châteaux de Marmoutier, de Geroldseck, de Stinzel et de Haut-Barr, sous la seule réserve qu’il ne s’en servirait pas contre leur suzerain, l’évêque de Metz, et qu'il payerait, le cas échéant, sa part des frais de garde. En échange, le palatin promit sa protection à Walpurge. Quelques mois après, le 3 octobre (sabbato proximo post Michahel), une paix castrale fut signée entre tous les comparsonniers : Guillaume de Dietsch, évêque de Strasbourg, Henri, comte de La Petite-Pierre, et sa sœur, Walpurge de Geroldseck, Rodolphe d’Ochsenstein et sa femme, les Hohenstein, les Wildsperg et les Lützelbourg*. Walpurge mourut en 1406, et le 23 mars de ladite année (nechste zins- lag vor halbfaslen), ses héritiers, Frédéric, Jean, le chanoine Volmar, Agnès et Claire d'Ochsenstein, tous enfants de Rodolphe et de Cunégonde, d’une part, Hartung de Wangen et sa sœur Walpurge, épouse de Nicolas Zorn de Bulach, enfants d'Adélaïde de Geroldseck et d'Érard de Wangen, d'autre part, procédèrent au partage, par moilié, de la portion de la sci- gneurie de Geroldseck qui appartenait à leur grand'mère”. Les Wangen, devenus ainsi possesseurs d’un quart de la seigneurie de Geroldseck, obtinrent, le 3 octobre 1414, de l’empereur Sigismond, la permission de joindre à leur nom et à leurs armes ceux de l'antique el illustre maison à laquelle ils avaient succédé. Ils s'appellent depuis cette époque barons de Wangen de Geroldseck-ês-Vosges et portent écartelé de Wancen et de GEROLDSECK, c’est-à-dire, « écartlelé de gueules et d'argent, à quatre lions, les queues fourchues, affrontés, de l'un en l'autre, cou- ronnés d’or, les deux quartiers d'argent, semés de billetles d'azur°r. Le 34 mai 1419, mercredi avant la Pentecôte, ils s’engagèrent vis-à-vis des Ochsenstein, leurs cousins, à ne vendre ni engager leur part de Gerolds- eck, sans les en avoir prévenus‘. Cette promesse ne mit pas obstacle à une infinité de transactions, dont les diverses fractions de la seigneurie furent successivement l’objet et dont on trouvera le détail dans ScHŒPFLIN, pour les trois parts des Ochsenstein, des Wangen et des Lützelstein : il nous 1. Archives de Darmstadt (LEHMANN, op. cit., t. Il, p. 81). 2. Archives du Bas-Rhin, E, 2841; fableau généal. et mémoires, certifiés le 6 mai 1755 par le notaire Schweighæuser (ibid., H, 565, 2). 3. Armor. de la Génér. d'Alsace, p. 158, n° 374, ctc. £. Archives du Bas-Rhin, E, 2841,